Un avertissement à moindre frais

Hier à Dar Es Salam qui, soit disant au passage, porte bien son nom, l'équipe nationale a frôlé la correctionnelle devant la Tanzanie.Après avoir été menée (0-2), l'Algérie est revenue au score (2-2) grâce à son attaquant Slimani, auteur d'un doublé qui permet aux Verts de préserver leurs chances de qualification au tour des poules.Le partage des points ne reflète pas la physionomie d'un match dominé par les Tanzaniens devant une équipe algérienne méconnaissable. N'eut été la maladresse des joueurs adverses, l'Algérie aurait pris une raclée sans que personne ne trouve à redire.La faillite a été collective et a duré plus d'une heure. Heureusement que le dernier rempart, Raïs M'bolhi, était dans son jour, combiné à l'absence de réalisme des coéquipiers de Samatta.Si ses partenaires avaient matérialisé la moitié seulement des occasions procurées, l'Algérie aurait encaissée le plus lourd score de son histoire.A présent, il ne faut pas faire la fine bouche sur le résultat qui reste en soi une performance par rapport à l'absence des Verts et la nette domination exercée par les Tanzaniens. Au-delà du score et des enseignements que tirera le sélectionneur Christian Gourcuff, il faut noter que l'Algérie a très mal joué et n'a pas perdu.Quelque part c'est l'expérience qui a fait la différence. Individuellement, mis à part M'bolhi, Ghoulam, Slimani, et collectivement les Verts ont sombré. Plus de la moitié des joueurs alignés étaient transparents.Face à un adversaire d'un autre calibre, l'Algérie aurait vendangé ses chances de qualification. Avant le match retour à Blida dans 2 jours, nul doute que Christian Gourcuff va devoir revoir sa copie dans la perspective des matchs de poule qui attendent la sélection dans les mois à venir. La chance ne sera pas toujours l'alliée des Verts. Si l'équipe a si mal joué c'est parce que des joueurs n'étaient au niveau requis.Le coach s'est peut être trompé sur l'option tactique choisie qu'il a d'ailleurs rectifié en seconde période. Mais le gros du problème demeure la compétitivité des éléments choisis.Nombre d'entre eux émargent au chapitre des intermittents avec leur club respectif. Les absences de deux ou trois éléments de base ne peut tout expliquer du cauchemar vécu à Dar Es Salam d'où finalement les Verts sont revenus indemnes. Un avertissement à moindre frais. Attention à la prochaine marche !