Algérie

Un «avant-goût» de l'avenir climatique de la planète


La canicule exceptionnelle vécue en juillet 2023 en Algérie n'a été particulière à notre pays. En fait, juillet 2023 a largement battu le record du mois le plus chaud jamais enregistré sur terre, avec 0,33 °C de plus que le mois qui détenait jusqu'à présent ce titre (juillet 2019). C'est le service européen Copernicus qui l'annonçait il y a une semaine.L'Organisation mondiale de la météorologie avait déjà pour sa part affirmé que juillet 2023 sera «très certainement le mois le plus chaud jamais mesuré». Dès le 27 juillet, avant même la fin du mois, les scientifiques avaient jugé «extrêmement probable» que juillet 2023, soit le mois le plus chaud jamais enregistré, toutes saisons confondues. Hier, c'était au tour de l'Institut Goddard pour les études spatiales de l'Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace (NASA) des Etats-Unis à le confirmer. Le mois de juillet 2023, peut-on lire dans son analyse, a été plus chaud que n'importe quel autre mois dans les annales mondiales depuis 1880, c'est-à-dire depuis que les relevés météorologiques ont commencé dans le monde. L'analyse explique que la température moyenne globale en juillet 2023 a été de 0,43 degrés Fahrenheit (0,24 degrés Celsius) plus élevée que durant tout autre mois de juillet dans les archives de la NASA, et de 2,1 degrés Fahrenheit (1,18 degrés Celsius) plus élevée que la moyenne des mois de juillet entre 1951 et 1980, selon l'étude. «Les données de la NASA confirment ce que des milliards de personnes dans le monde ont littéralement ressenti : les températures de juillet 2023 en ont fait le mois le plus chaud jamais enregistré. Dans tous les coins du pays, les Américains subissent directement les effets de la crise climatique», a déclaré l'administrateur de la NASA, Bill Nelson. Certaines parties de l'Amérique du Sud, de l'Afrique du Nord, de l'Amérique du Nord et de la péninsule antarctique ont été particulièrement chaudes, connaissant des augmentations de température d'environ 7,2 degrés Fahrenheit (4 degrés Celsius) au-dessus de la moyenne, selon les données de la NASA. Cet été, la chaleur extrême a entraîné des alertes à la chaleur pour des dizaines de millions de personnes, et a causé des centaines de décès et de maladies, selon la NASA. Aux Etats-Unis, selon les spécialistes, les canicules amènent avec elles un lourd bilan de décès. Ils précisent que parmi les gens qui meurent à cause d'une chaleur excessive, il y a une part disproportionnée de gens plus pauvres. « Plusieurs de ces décès pourraient être empêchés par un meilleur accès à de la climatisation, à des endroits sécuritaires ou à de l'hydratation, par des travailleurs qui donneraient l'information sur la santé ou par des gens qui garderaient un ?il sur les plus vulnérables », a résumé une prêtre anglicane dans le New York Times citée par l'Agence Sciences Presse qui rappelle que le Centre de contrôle des maladies des Etats-Unis rapporte en moyenne 700 décès et 9000 hospitalisations chaque année, liés à la chaleur. Et que les véritables chiffres sont probablement plus élevés parce qu'un tel décès peut en fait être attribué à d'autres causes, dont en premier lieu des troubles cardiaques. La même source insiste sur le fait que ceux qui sont les plus susceptibles de mourir à cause de la chaleur, sont les gens âgés de même que les gens plus pauvres, les migrants et les sans-abris, en plus des travailleurs agricoles ou de la construction. L'Agence Sciences Presse rapporte également qu'au Texas, un règlement récent abolit les règlements municipaux qui obligeaient les entreprises à offrir une « pause-hydratation » aux travailleurs de la construction. Le mois juillet restera dans l'histoire, avaient prévu nombre d'observateurs dès les premiers signes de la canicule. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, considère que l'humanité est entrée dans «l'ère de l'ébullition » climatique», Sur les sept premiers mois de l'année, 2023 se classe pour l'instant comme la troisième année la plus chaude jamais enregistrée. L'événement est probablement un «avant-goût» de l'avenir climatique de la planète, estiment les autorités météorologiques. Les experts l'ont dit et répété : les changements climatiques sont responsables des vagues de chaleur de juillet 2023. Dans le même temps, la consommation mondiale de charbon a touché un «plus haut historique» en 2022 et devrait de nouveau flirter avec un «niveau record» cette année, a annoncé l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
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