Algérie

Un autre scandale qui s'ajoute à l'ère Khelil



Un autre scandale qui s'ajoute à l'ère Khelil
On peut lire dans un courrier propre à  l'entreprise que son conseil d'administration a signifié à Sonatrach, son partenaire dans l'entreprise Enor SPA, qu'il a pris la décision de se retirer de sa participation en tant qu'actionnaire. Il est clairement indiqué aussi que le retrait de GMA de la mine d'Amesmessa «donnera lieu à  une radiation de l'investissement». Ce retrait surprise du marché algérien est justifié, par les Australiens de GMA, par «la teneur insuffisante du minerai extrait à  Amesmessa», une situation constatée, d'après les explications de GMA, depuis 2009. Laquelle situation est combinée, d'après la même source, à  des coûts d'exploitation «sans cesse en augmentation», tandis que les revenus générés par l'investissement «ne sont plus suffisants pour répondre aux obligations d'Enor SPA, même en tenant compte des prix actuels record de l'or». Seule certitude, l'entreprise chargée d'exploiter la mine d'or d'Amesmessa s'embourbait dans des difficultés financières de couleur grisâtre. En mai 2010, l'entreprise avait annoncé que ses administrateurs étaient en pourparlers avec des investisseurs potentiels, y compris les actionnaires existants, afin de garantir un fonds de roulement pour l'entreprise. Bien avant cette opération, le groupe GMA Ressources avait annoncé, en novembre 2009, avoir cédé 9% de son capital, d'une valeur de 1,9 million de livres sterling, à  l'entreprise égyptienne Asec Mining. Cette prise de participation devait lui permettre de renflouer ses caisses pour les besoins de financer un nouveau plan de développement. L'opérateur australien a annoncé une fois de plus, en juillet dernier, la nécessité d'une nouvelle collecte de fonds afin de mettre sur les rails un plan d'investissement destiné à  améliorer la production. L'objectif, cette fois-ci, étant de collecter une somme de 1,6 million de livres sterling. Dans son courrier justifiant son retrait d'Amesmessa, GMA a indiqué avoir investi au total plus de 33 millions d'euros et «ne peut pas continuer à  supporter la charge financière sans qu'il y ait une justification économique pour le faire». Selon les termes du contrat d'actionnariat, GMA devait apporter de nouveaux capitaux afin d'augmenter le capital social d'Enor. Cet apport financier est estimé à  14 millions de dollars. Cependant, au bout de quelques mois d'activité, GMA a eu droit à  des lignes de crédit ouvertes par des banques algériennes. La valeur de ces crédits mis à  la disposition des Australiens se chiffre à  plusieurs dizaines de millions de dollars, d'après nos informations. Dans sa missive adressée à  Sonatrach dans laquelle le retrait d'Amesmessa était notifié, l'entreprise n'a évoqué aucune action de dédommagement et/ou de remboursement. GMA avait indiqué tout bonnement qu'elle «travaille en collaboration avec Sonatrach et les organismes de réglementation en Algérie dans le but d'achever son retrait d'une manière ordonnée et en conformité avec les lois et la réglementation algériennes». Quoi qu'il en soit, le contrat signé avec GMA du temps de Chakib Khelil suscitait depuis toujours des interrogations sur cette société australienne naissante, qui a remporté le contrat dans des conditions jugées opaques. Le silence de Sonatrach, actionnaire minoritaire à  hauteur de 48% dans Enor, suscite également moult questionnements. L'affaire n'a pas encore révélé tous ses secrets.


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