Algérie

Un autre scandale des drapeaux à la municipalité d’Oran



Un marché de 1,1 milliard conclu «verbalement» A chaque célébration d’événements, commémoration de la Révolution, visites de chefs d’Etats ou de ministres, les grandes artères d’El-Bahia sont pavoisées de drapeaux représentant l’emblème national. A cet effet, des milliers de drapeaux sont installés à travers la ville et sont achetés par la commune qui doit se plier au code des marchés pour ce type d’opération. La municipalité doit suivre cette procédure, afin d’éviter une passation frauduleuse de marché. Une erreur que les responsables de la commune ne s’amuseraient pas à commettre vu que le scandale du marché des drapeaux effectué en prévision de la visite du chef d’Etat français à Oran, n’est pas près d’être oublié. Pourtant, un autre scandale concernant, lui aussi, un marché de drapeaux vient d’être mis à jour et dont les faits remontent à l’occasion de la visite à Oran du président de la République M. Bouteflika. Il s’agit d’un marché d’un montant de 1,1 milliard de centimes qui a été conclu verbalement. Pour mieux détailler les éléments de l’affaire à nos lecteurs, on va revenir deux années en arrière. Ce marché, initialement estimé à moins de 600 millions de centimes, a été accordé de gré à gré à un fournisseur, conformément au code des marchés.Les drapeaux, réceptionnés et installés à travers Oran, ont été l’objet de vols avant même la venue du président. Un remplacement rapide des drapeaux subtilisés s’est alors imposé. L’ancien chef de daïra a donné une instruction verbale aux responsables de la commune et au fournisseur pour combler «le vide». Ces derniers n’y sont pas allés de main morte, puisque la facture finale a atteint 1,1 milliard de centimes. Une enveloppe que le fournisseur n’a pas encaissée à ce jour, puisqu’il n’a pas eu gain de cause au niveau de la justice. En fait, pour la justice, le fournisseur n’avait aucun bon de commande pour justifier les prestations et ne pouvait présenter que la convention du premier marché estimé à moins 600 millions de centimes. Les responsables de la commune ne pouvaient être d’un grand secours pour le fournisseur puisque eux-mêmes n’avaient pas reçu de dérogation écrite du chef de daïra, les autorisant à acheter davantage de drapeaux. Interrogé à ce propos, le secrétaire général de la commune a déclaré «le fournisseur a effectivement installé pour 1,1 milliard de centimes de drapeaux, à la demande de l’ancien chef de daïra. La solution à ce problème demeure entre ses mains». Alors que la commune s’est désengagée de la responsabilité et que l’ordonnateur de l’achat a été appelé à d’autres fonctions dans une wilaya de l’Est, le fournisseur se trouve dans l’embarras et regrette d’avoir cru en sa parole. Il ne connaissait certainement pas l’adage selon lequel «les paroles s’envolent et les écrits restent».


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