Algérie

Un autre rassemblement prévu le 11 septembre: La mobilisation pour Ali Ziri continue en France


Le collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri, le retraité algérien décédé en France le 11 juin dernier après une interpellation musclée à Argenteuil, maintient la pression sur les autorités judiciaires pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances de la mort du ressortissant algérien.

 Le collectif a décidé d'amplifier la mobilisation citoyenne en organisant un nouveau rassemblement le 11 septembre à 18h00, à Argenteuil, sur la dalle du Val d'Argent nord (esplanade de l'Europe). Dans un appel rendu public, le collectif indique que lors de ce rassemblement, le troisième depuis le décès de Ali Ziri, des membres du collectif prendront la parole pour rétablir les faits et exiger qu'au moins les trois policiers, auteurs de violence sur la victime, soient jugés et condamnés. Des familles de victimes, des personnalités publiques et des associations interviendront également pour évoquer les nombreuses mobilisations actuelles contre les bavures policières de ces dernières années en France. Le collectif assure en outre que d'autres initiatives, plus fortes et unitaires pour obtenir la vérité et la justice pour Ali Ziri et pour toutes les victimes des violences policières, seront annoncées lors de ce rassemblement.

 L'affaire Ziri avait connu, le mois dernier, un nouveau rebondissement, suite à une contre autopsie qui avait révélé la présence de plusieurs hématomes sur le corps de la victime. De nouveaux éléments d'enquête qui permettent de relancer la piste de la bavure policière.

 Selon le site de l'édition «20 minutes» du 18 août dernier, les amis et la famille de Ali Ziri ont fini par obtenir une contre autopsie effectuée par un expert désigné par le juge d'instruction. «Ils ont retrouvé plusieurs hématomes de 12 à 17 millimètres sur son corps, ce qui nous donne raison. Il s'est fait tabasser par les policiers», avait affirmé un membre du collectif de soutien à Ali Ziri.

 Selon «20 minutes» qui cite le secrétariat du procureur de la République du parquet de Pontoise, les experts nommés par le juge d'instruction ont effectivement retrouvé des traces d'hématomes, mais ils attendent les résultats complémentaires qui devraient arriver prochainement pour déterminer la cause du décès.

 Il est à souligner qu'au lendemain de ce drame, le parquet de Pontoise avait ouvert une enquête, mais classée sans suite car, et selon les explications du cabinet du procureur, «l'autopsie montrait que la cause du décès n'était pas d'origine traumatique, mais liée à des problèmes cardiaques et pulmonaires de longue date». Des proches et amis du retraité avaient organisé, le 19 août dernier, un rassemblement au croisement de rue Jeanne d'Arc et du Bd Léon-Feix, à quelques mètres de la mairie d'Argenteuil.



 Ali Ziri, un retraité algérien âgé de 69 ans, est mort le 11 juin dernier à la suite d'un contrôle policier. Aux environs de 20h30, trois policiers d'Argenteuil, dont une femme, ont procédé à l'arrestation d'un conducteur d'un véhicule, Arezki K, un ressortissant algérien âgé de 61 ans, près du croisement des Boulevards Jeanne d'Arc et Léon Feix. Ce conducteur était accompagné par le défunt Ali Ziri, assis sur le siège avant du véhicule. Selon le témoignage du conducteur, les trois policiers lui ont d'abord demandé de sortir du véhicule au même titre que le passager Ali Ziri. Suivent alors des menaces de les emmener au poste, puis des insultes... et enfin des menottes et des coups. C'est en voyant son ami Arezki traîné par terre que le défunt est intervenu pour tenter de calmer les policiers en leur demandant de le laisser tranquille et qu'il allait déposer plainte contre eux. C'est alors, poursuit le témoin, que les policiers se saisissent de lui et le menottent à son tour. Les deux Algériens sont alors malmenés et poussés avec violence à l'intérieur du véhicule policier. C'est dans ce véhicule que le drame, ayant entraîné la mort du retraité algérien, s'est apparemment produit, alors que les deux hommes sont transportés à l'hôpital d'Argenteuil. Mis en garde à vue pendant 24 heures, Arezki K n'apprendra le décès de son ami que le jeudi 11 juin par des policiers du commissariat d'Argenteuil. Le conducteur affirme avoir fait l'objet d'un tabassage continu, au même titre que le défunt Ali Ziri. Alors qu'ils étaient tous les deux menottés, le médecin traitant d'Arezki K, ainsi que celui de l'hôpital lui ont d'ailleurs prescrit un arrêt de travail de huit jours. Les proches et les amis du défunt, qui se sont rendus à l'hôpital d'Argenteuil ont tous constaté que plusieurs coups étaient visibles sur le corps de la victime. Toujours selon la version du conducteur, les coups pleuvaient dans le camion qui emmène les deux interpellés en garde à vue. Ali Ziri ne s'en remettra pas, il meurt quelques heures après son arrivée à l'hôpital d'Argenteuil.


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