Algérie

Un autre monde est possible



Un autre monde est possible
Au moment où s'ouvrent les travaux de la 17e Conférence des Non-alignés à Alger, les résultats des élections européennes posent avec insistance la question de la mondialisation et de l'ouverture anarchique des économies nationales. Les médications qui ont été longtemps appliquées aux «mauvais élèves» de l'économie libérale sont administrées sans ménagement à des pays de l'Ocde avec les résultats que l'on sait.Le monde tel que conçu à la fin de la Seconde Guerre mondiale n'a plus cours. La formulation de l'OMC a ajouté à la confusion née du rôle des deux institutions de Bretton Woods. Depuis les années 1970, des économistes progressistes appellent à une autre conception des relations économiques dans le monde. Des relations qui mettent l'humain au centre des préoccupations des dirigeants de la planète. Ces souhaits ne reçoivent que très peu d'échos de la part des dirigeants des partis politiques classiques. Les solidarités entre pays, entre générations et entre humains doivent être possibles. Elles réduiraient les injustices et augmenteraient le bonheur sur terre.Le rôle du Mouvement des pays non-alignés a toujours été de défendre une vision différente du monde. Un monde qui est né à la fin des années 1960 en mettant fin aux empires coloniaux. Un monde dans lequel les pays nouvellement indépendants puissent avoir leur mot à dire y compris au sein du Conseil de sécurité de l'ONU.Ce monde auquel aspire la majorité des habitants de la planète est possible si l'hégémonie des grandes puissances, née de la Seconde Guerre mondiale, cesse et que leurs dirigeants prennent conscience que leurs pays respectifs sont les responsables de ce qu'est devenue la planète bleue.Les indignés à la sensibilité socialiste ou les extrémistes fascistes ne sont que l'expression d'un monde dominé par la finance et la recherche d'enrichissement souvent inutile. La lutte des opprimés continuera tant que les déséquilibres entre humains des différents continents existent.En ce 21e siècle, il est impératif que de nouveaux membres soient intégrés au Conseil de sécurité. Il est également plus que nécessaire que les rôles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international soient revus vers plus de justice et de soutien aux pays les moins favorisés.Pour cela, les pays qui disposent des droits de veto et des majorités dans les différentes instances doivent accepter l'idée que le monde a changé. Ils doivent prendre en compte ces milliards d'humains qui ne résident pas sur leurs sols. Ils doivent accepter d'appliquer à eux-mêmes les leçons qu'ils ne cessent de donner aux autres. Ce nouveau monde, plus équilibré, ne sera peut être pas plus agréable à vivre pour tous. Mais au moins les sentiments d'impuissance devant les forces de l'argent seront réduits. Et le citoyen lambda pourra enfin espérer en des lendemains meilleurs.A. E.




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