Algérie

Un autre double attentat au Daguestan : La Russie de nouveau ensanglantée



Un autre double attentat au Daguestan :  La Russie de nouveau ensanglantée
Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a jugé possible hier que les attentats qui ont fait des dizaines de morts à Moscou, lundi, et au Daguestan, hier, soient l''uvre des « mêmes bandits ». La Russie, encore sous le choc du double attentat kamikaze de lundi dans le métro de Moscou, a été, une nouvelle fois, frappée hier par un (autre) acte similaire à Kizliar, au Daguestan. Deux explosions ont retenti hier devant le commissariat de la ville de Kizliar, tuant, selon le dernier bilan (provisoire) de la police, 12 personnes dont 9 policiers. La première explosion s'est produite à 8h 40 (4h 40 GMT) et a été provoquée par une voiture piégée qui a explosé dans la cour du bâtiment de la police, selon un communiqué du comité d'enquête du parquet. Vingt minutes plus tard, un kamikaze déguisé en policier s'est fait exploser au même endroit, là où les enquêteurs étaient rassemblés pour examiner les circonstances de la première explosion, selon la même source.Cette seconde explosion a tué plusieurs policiers « dont le chef de la police de Kizliar », Vitali Vedernikov, précise le comité. Ces attentats interviennent deux jours après un double attentat dans le métro de Moscou qui a fait 39 morts et plusieurs dizaines de blessés, et suite auquel le président russe, Dmitri Medvedev, et son Premier ministre, Vladimir Poutine, ont ordonné le renforcement des mesures de sécurité tout en promettant de « combattre sans merci les terroristes ». Les attentats et affrontements sont très fréquents au Daguestan, où vivent quelque 2,5 millions d'habitants de multiples ethnies, majoritairement musulmans. Comme les républiques voisines du Caucase russe (Tchétchénie et Ingouchie), le Daguestan est le théâtre depuis plusieurs mois d'accrochages meurtriers entre des rebelles islamistes et les forces de sécurité.Les services spéciaux russes (FSB) ont initialement attribué les attentats de Moscou à deux femmes kamikazes liées à des groupes rebelles du Caucase du Nord. Ils n'ont pas écarté l'implication d'une main étrangère. Le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, a évoqué une piste géorgienne. « Nous avions l'information selon laquelle certains membres des services spéciaux géorgiens étaient en contact avec des organisations terroristes du Caucase du Nord russe. Nous devons étudier cette version aussi à propos des attentats de Moscou », a-t-il dit mardi à l'agence Interfax. Ces déclarations ont été formellement démenties par la Géorgie.Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a jugé possible, hier, que les attentats qui ont fait des dizaines de morts à Moscou lundi et au Daguestan hier soient l''uvre des « mêmes bandits », selon les agences russes. « Je n'exclus pas que les mêmes bandits aient été à l''uvre », a-t-il dit, selon l'agence Interfax. « J'ajouterais que pour nous, peu importe dans quelle partie du pays ont lieu de tels crimes. Peu importe qui est victime des crimes, de quel groupe ethnique ou de quelle confession. Nous partons du principe que c'est un crime contre la Russie », a-t-il déclaré lors d'une réunion du gouvernement.Le président du Daguestan, Magomedsalam Magomedov, avait auparavant avancé une idée similaire, soulignant que « les explosions dans le métro de Moscou et d'aujourd'hui à Kizliar sont les maillons d'une même chaîne », ont rapporté les agences russes. « Ces gens ne veulent pas la paix, ils veulent la guerre, mais nous ne les laisserons pas faire », a-t-il ajouté. Vladimir Poutine avait sommé mardi les forces de l'ordre de « curer les égouts » pour débusquer les organisateurs des attentats. Le président Dmitri Medvedev avait, quant à lui, suggéré de renforcer la législation sur le terrorisme.Il avait aussi promis de continuer à recourir à la force pour « rétablir l'ordre » dans le Caucase et de « créer des conditions économiques favorables » dans cette région rongée par la pauvreté.


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