Algérie

Un autre dérapage du football égyptien



Les graves incidents qui ont émaillé la rencontre entre le Zamalek et le Club Africain pour le compte des seizièmes de finale retour de la Ligue des champions d'Afrique ont incité le Premier ministre égyptien à présenter ses excuses à l'Algérie et à la Tunisie, samedi soir.

Pour rappel, des incidents ont eu lieu sur la pelouse du Cairo Stadium dans les dernières minutes de cette rencontre, alors que l'arbitre assistant avait signalé une position de hors-jeu flagrant d'un attaquant du Zamalek, ce qui ne fut pas du goût des supporters qui envahirent le terrain. Après ce débordement des supporters de l'équipe égyptienne, l'arbitre algérien Bichari, dont la prestation a été sans reproche, a été victime d'une tentative d'agression de la part des supporters de l'équipe du Zamalek. Son assistant et compatriote Houasnia a reçu des coups de poings à la tête, alors qu'il se dirigeait vers le centre du terrain, où un dispositif policier commençait à se déployer pour protéger les referees.

Ce grave dérapage nous rappelle un certain Egypte-Algérie houleux et qui a fait couler tant d'encre avec le caillassage du bus transportant la délégation algérienne, filmé en temps réel par des médias étrangers, et confirme l'absence de tout esprit sportif tant de la part des acteurs du football que des journalistes égyptiens, dont la mauvaise foi est un secret de Polichinelle.

Du temps de l'ex-président Moubarak, ce genre d'incident était régulièrement minimisé et réduit à la portion congrue, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui après la fameuse révolution de la place Tahrir. Ce revirement vient d'être confirmé par les fracassantes révélations d'un influent membre de la Fédération égyptienne de football et relatives aux incidents du caillassage du bus algérien.

Ce constat nous amène à dire que, décidément, et en dépit des sanctions peu en rapport avec la gravité des faits, grâce au rôle joué par Mustapha Fahmi, ex-secrétaire de la CAF durant 28 ans et actuellement membre à la FIFA, les Egyptiens ne changeront jamais, considérant chaque défaite de leur équipe nationale ou d'un de leurs clubs comme un camouflet.

Certes, le public égyptien, privé de football durant les évènements politiques qui ont marqué la chute de l'ex-président Moubarak, éprouve une certaine frustration, qui n'explique pas cependant leur comportement violent et inacceptable envers les joueurs et les arbitres étrangers en représentation dans leur pays. C'est ce qui a poussé le Premier ministre à abattre la carte de l'apaisement.

Quoi qu'il en soit, il y a lieu d'espérer que la CAF, dont le nouveau secrétaire est un Marocain, ne fasse pas l'objet d'interventions occultes comme par le passé et prenne ses responsabilités conformément aux règlements en vigueur. Les sportifs attendent donc que les fautifs, Zamalek et ses pseudo-sportifs, soient sévèrement sanctionnés. Peut-être alors que l'éthique sportive sera enfin respectée et que toutes les équipes africaines, nationales ou de clubs, se produiront sans retenue sur les stades égyptiens.




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