Un autre bidonville se dessine à Haï Benarba Mahieddine

Dans une lettre ouverte adressée au wali d'Oran et signée par une quinzaine d'habitants de Haï Benarba Mahieddine, un nouveau lotissement appelé communément «Rocher», il a été relevé un fait grave qui rappelle les années 90, durant lesquelles le phénomène de «bni ouaskout» a fait naître des dizaines de bidonvilles dans les périphéries d'Oran.

Le retour de cette pratique depuis la fin janvier intervient dans une conjoncture particulière caractérisée par un état d'esprit régnant au sein de certains milieux qui veulent mettre les pouvoirs publics devant le fait accompli, alors que ces derniers ont affiché ouvertement leur volonté d'éradiquer les constructions illicites, comme c'est le cas à Oran où le wali s'est fixé la fin 2012 pour éradiquer tous les bidonvilles. Le document fait état de plusieurs lots faisant partie du domaine forestier ou d'assiettes réservées pour abriter des équipements publics tel un CEM.

Les signataires de la lettre précisent que ces personnes étrangères au quartier sont en train d'effectuer des tracés soit pour entamer des constructions de fortune, soit dans le but de les revendre. Ils précisent également que ces personnes arrivent par groupes. Devant la gravité de la situation, les riverains ont alerté les responsables du secteur urbain ainsi que la brigade de gendarmerie. Pour la population locale, cette agression survient après que le cadre de vie au niveau du quartier se fut nettement amélioré à l'issue des efforts déployés notamment en matière de réseau d'assainissement et d'éclairage public, ainsi que des projets portant sur plusieurs infrastructures de base.

Des échos similaires nous parviennent également de plusieurs localités connues pour abriter des bidonvilles ainsi que des constructions illicites, à l'instar de Aïn El-Beida, Sidi El-Bachir et Sidi Chami, où le bidonville Dubaï prend de l'ampleur et devient un véritable casse-tête pour les responsables locaux.