Algérie

Un autorail pour rallier la capitale



Béjaïa a son autorail flambant neuf. Deux rames sont stationnées à la gare du chef-lieu de wilaya depuis prés d'un mois. Immobilisées, elles n'attendent que le coup d'envoi officiel pour accomplir leur première desserte sur Alger et donne la mesure de l'ambition des chemins de fer de concurrencer le transport routier. Ce sera avec, entre autres moyens, du beau matériel sorti des ateliers espagnols au confort et sécurité assurés et qui fait partie d'un lot d'autorails acquis par la SNTF pour quelques autres dessertes dont Jijel-Constantine, Constantine-Annaba et Sétif-Alger. L'autorail de Béjaïa sera le premier du lot à entrer en service au courant de ce mois de mars. C'est le ministre des Transports, M. Amar Tou, qui l'a annoncé le 26 février dernier à partir de la gare de Béjaïa, au cours d'une visite d'inspection. Mais le hic, c'est que le premier responsable du secteur n'a avancé aucune date, laissant plus d'un sur sa faim. « La date, c'est du ressort du président » a lâché, d'ailleurs, une indiscrétion au sein de la délégation ministérielle approchée au niveau de la gare de Béjaïa.Le ministre est reparti est le nouveau train attend, depuis cette date-là, l'autorisation de rouler. L'autorail a déjà subi deux essais plus ou moins concluants. À défaut de pouvoir faire le trajet sur Alger en 3h 31mn, comme souhaité, il le fera en 3h 55mn, pour commencer. Il ne sera pas aussi à ses capacités maximales concernant sa vitesse de pointe (de 160 km/H). Il roulera à 80 km/h en attendant les rectifications nécessaires sur la voie, la mise en 'uvre du projet de l'électrification et la libération de la voie en chantier sur certains tronçons. Il est en tout cas prêt à transporter jusqu'à 200 passagers en places assises pour une seule desserte quotidienne à 6h 25mn pour une arrivée à Alger à 10h 20mn, selon le chef de gare de Béjaïa. Un timing que certains trouvent inadéquat pour l'exiguïté du temps qu'il impose aux usagers en déplacement sur la capitale et désirant revenir dans la journée par le même train.La raison est que le retour est prévu quatre heures plus tard, soit à 14h 15mn pour rentrer à la gare de Béjaïa à 18h 10mn. « Si c'est rentable, rien n'empêche la SNTF de programmer un deuxième départ » nous a répondu un directeur central au ministère des Transports.Deux haltes seulement sont prévues dans la wilaya de Béjaïa : la première à la gare de Sidi Aïch et la deuxième au niveau de celle d'Akbou. L'inscription d'une troisième halte au niveau de la gare de Tazmalt a été demandée au ministre lors de sa dernière visite. En attendant une réponse, son inscription est liée à des considérations de rentabilité que la SNTF a prises en compte pour le choix des deux gares fréquentées de Sidi Aïch et d'Akbou. Et c'est aussi pour rentabiliser la ligne que la société nationale du transport ferroviaire ne manquera pas de revoir à la hausse le prix du billet d'une place sur Alger, actuellement aux alentours de 350 DA. Il risque, de ce fait, de passer, selon certains échos, à 500 DA.


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