Un atout ou un handicap pour soigner son image

Ménager ses dents, parties intégrantes des organes de la phonation, c'est être constamment soucieux de l'influence à exercer sur les autres et de sa place dans l'environnement social.Il arrive que l'on néglige l'état de ses dents en raison des problèmes de la vie, sans penser aux conséquences graves pouvant compromettre l'avenir de chacun. On en fait des fois un sujet de discussion interminable, parce qu'un tel s'est fait arracher par erreur du praticien, une dent saine au lieu de celle qui fait mal ou qu'un tel prend du thé additionné de clous de girofle pour calmer la douleur atroce de ses gencives. « Quand on a mal à une dent, on a mal partout » ou sont là des expressions qui reviennent souvent dans les échanges langagiers. Beaucoup d'hommes et de femmes ont trépassé, à un âge avancé, sans qu'ils aient eu le temps de se faire faire des dentiers artificiels alors qu'ils en avaient les moyens. Ils sont partis édentés. Avoir de belles dents pour séduire Que d'hommes et de femmes ont tenu, par le passé, à soigner leurs dents en les brossant chaque jour, après les repas et en évitant de consommer des aliments qui les abîment. Ils les ont gardées saines et en totalité jusqu'à leur dernier souffle, alors que leurs enfants, petits-enfants les ont arrachées, dans leurs années de jeunesse. Parmi les peuples qui ont fait des recherches sur les moyens de conserver ses dents, les Africains détiennent une place de choix. Par expérience, ils ont fini par découvrir les meilleurs bois ou écorces d'herbes à mâcher pour rendre les dents blanches sur une peau noire. Il n'y a rien de plus séduisant que ces visages souriants aux dents éclatantes de blancheur qui contraste bien avec la noirceur de la peau. Et pour avoir une image valorisante par rapport à son milieu, on cherche à développer dans son entourage des relations affectives et de séduction en faisant prévaloir l'estime de soi ; de belles dents sont là dessus un atout majeur pour peu que l'on doit un maître de la langue. Ceux dont les dents sont moches évitent de sourire, même parfois de parler pour ne pas subir le sentiment de dépréciation dans son entourage. « Tu es vilaine » a dit une fillette de quatre ans à sa tante qui avait ri aux éclats en exhibant des dents cariées et noires de tartre. Pauvre tante qui, morte d'humiliation, partit en jurant de ne plus mettre les pieds dans la maison de l'impolie. C'est pour les mêmes raisons qu'une fille « a décidé de ne plus aller à l'université : elle avait une très mauvaise dentition, en accusant sans cesse ses parents de n'avoir pas fait le nécessaire pour que ses dents soient présentables». Les dents, une arme infaillible pour tous Des enfants, adultes qui mordent, c'est connu depuis la nuit des temps. Cela est vrai pour les enfants, ça l'est beaucoup plus pour les femmes. La mémoire nous a laissés à retenir des cas de personnes adultes qui, à la faveur d'une bonne dentition, ont mordu d'autres adultes, qui cours de bagarres dans lesquelles ont été entraînées. Leur morsure a été même douloureusement ressentie au point de laisser des séquelles. On raconte par exemple, que deux femmes de cadres, voisins de palier et vivant dans des logements de fonction, se sont battues à mort pour un motif futile : les étendoirs de linge lavé installés dans un jardin par une tierce personne bien avant que ces deux femmes ne soient arrivées sur les lieux. L'une d'elles est femme de directeur et prétend avoir la priorité pour étendre les vêtements lavés ; pour elle, sa voisine devait donc attendre jusqu'à ce que son linge arrive au stade du séchage parfait. L'autre ne l'entendait pas de cette oreille et l'affrontement fut imminent. Les deux se regardaient méchamment pendant des mois, mais un jour, elles se sont empoignées avant de se tirer par les cheveux et de se débattre par terre. Et se voyant dominée, la femme de l'adjoint se saisit du doit de l'autre et le mordit si fortement que la mordue saigna et poussa des hurlements qu'on avait entendus de loin. Cette scène aurait pu tourner à l'affrontement entre les deux maris si ces deux hommes n'avaient pas considéré comme sordide cette bagarre.