Algérie

Un athlète qui refuse la fausse gloire -"Le coin du chahid - Imam Lyès dit Si Djamel "



Il est des hommes, et des femmes, qui ont donné le plus grand exemple dans la bravoure et le sacrifice pour l’Algérie, leur idéal suprême. Des hommes, pour la plupart, à la fleur de l’âge. Lyès Imam est de ceux-là. Natif de Médéa, en octobre 1937, il laisse tomber ses études au lycée Bencheneb et sa brillante carrière sportive qui s’annonce pour rejoindre l’appel du devoir. Il était un athlète très distingué dans le cross country promu à un bel avenir, avec déjà des titres successifs de champion d’Afrique du Nord en 1952 à Sidi Bel Abbès et en 1953 à Blida. En 1955, il est convoqué par le sélectionneur français Michel Maki pour figurer parmi la sélection qui allait représenter la France aux Jeux Olympiques de 1956, à Melbourne, une invitation qu’il décline pour les raisons que l’on devine. Il opte, plutôt pour la lutte armée en rejoignant ses frères de combat. C’est aux côtés des membres du commando du Moudjahid Bachir Rouis, ancien ministre qu’il fera ses premières armes, en zone 3, dans la wilaya IV. « Il mènera plusieurs opérations retentissantes qui ont réussi à ébranler l’ennemi », dit ses biographes dont des embuscades tendues à des caravanes militaires, dans plusieurs localités de la wilaya de Aïn Defla. Ces opérations se sont soldées par des « dégâts importants en matériels et en vies humaines dans les rangs de l’ennemi ». Elles permettront la récupération au profit de l’ALN d’importantes quantités d’armes dont des canons lourds de 12,7 mm. Le jeune Imam Lyès n’a que 20 ans lorsqu’il tombe en martyr les armes à la main. En effet, après des opérations victorieuses dans plusieurs régions du pays , en particulier du côté de Ain Touta , Tissemsilt , Miliana , c’est à la suite d’un violent accrochage avec les soldats français, toujours dans la région de Aïn Defla qu’il rendra l’âme avec deux de ses compagnons. Le commando portera, depuis ce jour, en hommage à son courage, son nom pour s’appeler commando Si Djamel, et ce jusqu’à l’indépendance du pays. Ses compagnons d’armes, avec le soutien de la Fondation Machâal Echahid lui ont organisé cette semaine, à Médéa, la 11e édition de cross, dédiée à sa mémoire.


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