Un atelier est organisé par l'UFL

La sécurité des frontières dans la région sahélo-sahélienne fait l'objet, depuis hier, d'un atelier organisé par l'Unité de fusion et de liaison avec la participation de la Guardia Civil espagnole.Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par "une crise sécuritaire et humanitaire complexe" avec le "regain de tension au nord du Mali et en Libye, ainsi que la prise d'otages de plus de cent filles au Nigeria", comme l'a souligné le représentant de l'Unité à l'ouverture des travaux.Les tensions politiques conjuguées à la porosité des frontières ont créé un climat propice à toute sorte d'activité criminelle. Trafic d'armes, trafic de drogue, traite des êtres humains, contrebande et terrorisme.Situation qui constitue une préoccupation majeure pour les pays de la région. Raison également de la création de l'UFL dont la 6e réunion des chefs des services de renseignement et de sécurité, qui s'est tenue à Alger au mois de février 2014, a débouché sur un plan d'action que l'Unité est chargée de mettre en ?uvre. Il s'agit, notamment, du renforcement des capacités des services pour une lutte efficace contre ces fléaux.C'est dans cet esprit que s'inscrit la coopération engagée avec la Guardia Civil espagnole dont des experts ont été invités à cet atelier. D'ailleurs, a rappelé l'ambassadeur d'Espagne à Alger, M. Alejandro Mata, dont le pays a une grande expérience en la matière et dispose d'un service efficace, il faut une approche multidisciplinaire, politique, législative, juridique et policière, qui est, selon lui, indispensable pour renforcer les capacités et pour une lutte plus efficace contre le terrorisme et le crime transnational. Les priorités sont, selon le diplomate, l'aide au développement et le renforcement de la stratégie sécuritaire. Au niveau opérationnel, il a indiqué que son pays travaille afin d'obtenir un modèle de gestion intégral des frontières. C'est notamment ce qui est entrepris dans le cadre de la coopération avec les pays du Sahel, de la Cédéao et de l'Afrique de l'Ouest.Tout en relevant des insuffisances, M. Mata demeure optimiste quant à la coopération entre la Guardia Civil et l'UFL appelées à échanger leurs expériences et à les approfondir pour "satisfaire les attentes" de la région.Par ailleurs, les organisateurs attendent de l'atelier "des mesures concrètes" pour accroître la sécurité des frontières. Comme sont attendues des recommandations relatives à l'évaluation des risques, l'identification des insuffisances des contrôles et des propositions de mesures pour lutter de manière plus efficace contre les activités criminelles. Il s'agit d'élaborer une nouvelle vision stratégique dans la continuité de celle de l'Unité et à même de remédier aux insuffisances relevées dans le contrôle des frontières.Participent à cet atelier qui va durer jusqu'au 29 mai, outre l'UFL et la Guardia Civil, le Caert, la mission de l'UA pour le Mali et le Sahel, la Misahel.Djilali B.NomAdresse email