Au moment où l’Union européenne annonçait des sanctions, un responsable du nucléaire iranien était assassiné au cœur de Téhéran. Mostafa Ahmadi Roshan a été tué hier dans l’explosion de sa voiture près d’une faculté à Téhéran. Les autorités iraniennes ont accusé Israël et les Etats-Unis d’être derrière l’attentat. Mostafa Ahmadi Roshan a été tué dans l’explosion d’une bombe magnétique placée par un motard sur sa voiture, alors qu’il circulait près de l’université Allameh Tabatabai, dans l’est de Téhéran, a déclaré le vice-gouverneur de la province de Téhéran, Safar Ali Baratloo, cité par l’agence Ilna. Le conducteur du véhicule a également péri et le garde du corps du scientifique a été blessé.
Le vice-président iranien, Mohammad Reza Rahimi, a aussitôt accusé les Etats-Unis et Israël. «Cette action terroriste commise par les agents de l’oppression» allusion aux Etats-Unis «et du régime sioniste vise à empêcher nos scientifiques de servir» leur pays. «Mais ils doivent savoir que ceux-ci sont plus déterminés que jamais à avancer sur le chemin du progrès scientifique», a déclaré Mohammad Reza Rahimi.
Agé de 32 ans, «l’ingénieur Mostafa Ahmadi Roshan, qui a obtenu, il y a neuf ans, une licence en chimie à l’université Sharif, était directeur adjoint pour les affaires commerciales du site de Natanz», a rapporté l’agence de presse Mehr. Selon l’agence Fars, il travaillait en parallèle sur un projet de membranes polymères utilisées pour la séparation de gaz. Natanz est le principal site d’enrichissement d’uranium du pays et compte plus de 8000 centrifugeuses.
Téhéran pointe la CIA et le Mossad
Trois autres scientifiques iraniens ont été tués par l’explosion de bombes depuis janvier 2010, dont deux travaillaient pour le programme nucléaire. L’actuel chef de l’OIEA, Fereydoun Abbassi, a échappé à un attentat similaire en 2010. La présidence danoise de l’Union européenne (UE) a indiqué, hier, qu’un nouveau train de sanctions européennes serait décidé le 23 janvier contre l’Iran en raison de son programme nucléaire, visant non seulement le secteur pétrolier mais aussi la banque centrale, rapporte l’AFP.
La question des nouvelles sanctions contre l’Iran «sera abordée le 23 janvier» lors de la prochaine réunion des ministres européens des Affaires étrangères, initialement prévue le 30 janvier, mais qui a été avancée, a déclaré le chef de la diplomatie danoise, Villy Soevndal. «Nous irons plus loin à la fois concernant les sanctions pétrolières et contre les structures financières» du pays, a-t-il ajouté.
Les récents développements du programme nucléaire iranien, avec le lancement de la production d’uranium enrichi à 20% sur le site de Fordo, à 150 km au sud-ouest de Téhéran et enfoui sous une montagne «ajoutent à l’impression qu’ils ne veulent pas respecter les règles internationales», a observé le ministre danois. «Nous devons accroître la pression pour qu’ils reviennent à la table des négociations», a-t-il dit.
Les pays de l’UE ont décidé sur le principe, au début du mois, d’instaurer un embargo pétrolier contre l’Iran. Les pays européens qui dépendent en partie des importations pétrolières iraniennes, comme la Grèce, l’Italie et l’Espagne, recherchent des sources d’approvisionnement de rechange.
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Posté Le : 12/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amnay idir
Source : www.elwatan.com