Algérie

Un assainissement nécessaire



Y a-t-il de quoi s'inquiéter dans ce foisonnement des prestataires dans le domaine des analyses médicales, notamment concernant de probables erreurs qui peuvent survenir et conduire à des résultats catastrophiques ' Les analyses médicales sont devenues une question quasi machinale presque pour tous les patients qui passent chez le médecin, lequel doit dans la majorité des pathologies attendre ces résultats pour établir un diagnostic précis. C'est dire toute l'importance que revêtent les analyses médicales dans l'acte médical. La détermination du diagnostic et le remède à suivre pour une guérison au bout du traitement prescrit reposent entièrement sur ces analyses médicales.Et, le tout passe par les laboratoires d'analyses médicales. Selon le président du Syndicat algérien des Laboratoires d'analyses médicales (SALAM), le Dr Yacine Mizi Allaoua, et le président de l'Association des Laboratoires d'analyses de biologie, le Dr Abdelhalim Chachou, il n'y a pas de quoi s'inquiéter, les Laboratoires d'analyses médicales publics et privés «veillent à fournir des prestations de qualité aux citoyens ».
Mais, on n'a pas fini de pousser un ouf de soulagement que le Dr Mizi met en garde contre «les intrus qui ne sont pas qualifiés et fournissent des prestations en-deçà du niveau requis ». Non sans lancer qu' »il est grand temps de mettre fin à ces pratiques ». C'est le débat qui a imprégné la 2e édition des journées scientifiques de SALAM, organisée lundi dernier, et qui n'a fait que renforcer les inquiétudes à cause des pratiques de ces «intrus » qui peuvent fausser le diagnostic et conduire à la complication de l'état de santé des malades qui y recourent pour se faire établir des analyse médicales. C'est la conclusion qu'il faut établir sur la base des déclarations des deux responsables.
Comment le malade, auquel on demande d'établir des analyses médicales, peut-il différencier entre les laboratoires qui fournissent des prestations de qualité et les «intrus » non qualifiés qui exercent dans le domaine, comme en témoigne clairement l'intervention du Dr Mizi, qui a été répercutée par des médias '
Le Dr Abdelhalim Chachou a plaidé, de son côté, pour «la promulgation de textes de loi permettant à ce corps de suivre une formation continue pour qu'il soit au diapason des avancées réalisées dans ce domaine», tout en s'insurgeant contre le fait qu'«on puisse permettre à des gens non qualifiés d'exercer cette spécialité aux côtés des médecins et pharmaciens ayant suivi une formation de longue durée, est préjudiciable à l'image du métier de la Biologie médicale ».
Ce n'est pas seulement une affaire qui porte préjudice à l'image du métier de la Biologie médicale mais plus grave encore au malade qui subit, dans sa chair, ces égarements réglementaires, selon toute vraisemblance. La sonnette d'alarme a été tirée pour un assainissement à engager dans ce domaine sensible.


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