Algérie

Un art authentique



Un art authentique
Un grand spectacle a été dédié à ce genre musical en présence de Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, M. Zoukh, wali d'Alger ainsi qu'un parterre d'artistes connus sur la scène artistique, notamment du petit écran. La troupe musicale, composée de six cheikhs drapés dans leurs costumes traditionnels, gandoura beige et chèche, a fait son entrée à 18h30 sous les applaudissements d'un public connaisseur et très coopérant. Charmés par l'ouverture du bal dont l'animation a été assurée par le jeune et talentueux Hassan Bousboula, les spectateurs ont eu droit en prélude à une projection d'un film documentaire réalisé par Abdelkader Ben Daamèche, retraçant l'histoire de la chanson bédouine oranaise et les poètes de renommée mondiale qui ont fait d'elle un cachet très spécial, voire original, comme Cheikh El Jilali Ain Tadless, Cheikh Hammada, Aissa El Djarmouni, Khelifi Ahmed et tant d'autres. S'en est suivi un hommage à l'interprétation féminine qui a marqué son époque comme cheikha Fatma El Khadem, Kheira Guendil et Cheikha el Abassia qui ont percé et qui ont donné à ce type de chanson une empreinte différente à celle de leurs doyens masculins. Accompagné de la troupe, Cheikh Mohammed Rassine de Tiaret a ensuite interprété deux qassidate. La première porte sur la douleur d'une mère pour son fils émigré et la seconde, connue de tous, « Bakhta » sur un rythme profond et très mélancolique. Quant au Cheikh Mohammed Ould El Houari de Relizane, il a fait ressortir les intonations de la chanson bédouine oranaise par un « Madih », louanges à Dieu et à son Prophète Mohammad (QSSSL). Pour transmettre les affres du colonialisme et la lutte sans merci des Algériens engagés dans la guerre de libération nationale, Cheikh Chigar de Mostaganem a interprété une qassida « patriotique » sur un rythme moins lent comme celui d'un cheval au galop. Dans un message appelant les jeunes à s'unir et à tenir leurs engagement pour l'édification de leur société et en hommage au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, Cheikh El Miloudi El Filari de Tissemssilt, connu comme étant le doyen et le pilier de la chanson bédouine oranaise a, par une arrière-voix plutôt rauque et vibrante, décrit l'Oranie comme la « perle rare » sans oublier Alger l'incomparable. Pour marquer l'évènement, une halte a été marquée pour honorer ces interprètes qui ont reçu des mains de la ministre de la Culture et du wali d'Alger un trophée d'hommage ainsi qu'un coffret comprenant une compilation de chants bédouins oranais, qui vient de sortir à l'occasion de cette manifestation. La soirée a continué avec le passage sur scène des artistes Bouzid El Hadj d'Oran et Houria Hedjadj de Ain Temouchent. Le meilleur fut réservé pour la fin avec le passage d' Abdelkader El Khaldi de Mostaganem. Comme toujours, il a séduit le public par des interprétations à la fois rythmées et modernisées conduites par un orchestre dirigé avec brio par Bey Bekkai. Confié à l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (ONDA), cet évènement s'inscrit dans la continuité de la série d'hommages rendus par le ministère de la Culture aux différents genres de la musique algérienne.




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