Algérie

Un arriviste grimpe au gouvernement



Un arriviste grimpe au gouvernement
Du jamais vu dans l'histoire tourmentée de la politique italienne. Un jeune leader de la formation de centre gauche (PD) dribble son compagnon de parti et l'évince du pouvoir. Matteo Renzi, 39 ans, dont l'ambition n'a d'égale que son inexpérience, devra gérer les affaires d'une Italie qui peine à retrouver la relance économique.Rome (Italie).De notre correspondanteComme sur un ring, deux hommes du même parti, se sont scrutés, défiés, et puis le plus largement soutenu par la direction du Parti démocrate (PD), a eu raison de la détermination de l'autre. Au préalable, le chef du gouvernement sortant Enrico Letta, avait refusé de céder sa place au jeune maire de Florence, Matteo Renzi, fraîchement élu, grâce au plébiscite des élections primaires, secrétaire général du PD. Ce dernier, personnage totalement inconnu, il y a moins de deux ans, est sorti de l'ombre à l'issue d'une course fulgurante au pouvoir, parvenant à raccourcir la vie de l'actuel gouvernement de coalition de centre-gauche, qui aura duré à peine dix mois.Sur le plan politique, les deux hommes ne sont pas très différents et ne s'offusquent pas de sceller une alliance avec la droite, mais c'est Renzi qui trouve le plus grâce aux yeux de l'ancien président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, qui n'a jamais caché sa sympathie pour le jeune leader. L'homme qui aime se faire appeler «rottamatore» (celui qui envoie à la casse...), faisant allusion à l'urgence d'écarter les caciques du parti, a milité, jeune, dans les rangs des scouts catholiques, avant d'activer dans les comités de soutien à la candidature de l'ancien président du Conseil italien, Romano Prodi. L'homme, simple et très médiatique, plaît à certains pour son franc-parler, son humour lors des conférences de presse, et son style à la Barack Obama. Il se rend à son bureau à pied ou à bicyclette, s'arrête dans la rue pour bavarder avec les passants, et se montre toujours sans cravate manches retroussés et en mise décontractée. D'autres le trouvent «irritant et rhétorique» avec ses boutades provocatrices et son parler mordant à l'encontre de ses camarades de parti. Après avoir poussé son prédécesseur à la démission, le maire de Florence, une fois investi par le chef de l'Etat de former un nouveau gouvernement, devra annoncer sa nouvelle équipe, dès cette semaine. Des indiscrétions assurent que certains ministres sortants pourraient être maintenus à leur poste, comme la chef de la diplomatie italienne, la radicale Emma Bonino. En attendant, Matteo Renzi a savouré, hier, son triomphe en recevant 1200 couples florentins qui fêtaient la Saint-Valentin. Celui que certains désignent avec le sobriquet «Renzusconi», en faisant allusion aux ressemblances du jeune Renzi avec le vieux Berlusconi, devra retrousser davantage les manches pour s'attaquer aux sérieux problèmes d'une Italie rongée par le chômage, la perte de compétitivité et la pression fiscale qui étouffe la consommation et ralentit la reprise économique.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)