Algérie

«Un arrêt ordinaire pour des raisons de maintenance» Abdelmalek Sellal inspecte le barrage de Beni Haroun



«Un arrêt ordinaire pour des raisons de maintenance»                                    Abdelmalek Sellal inspecte le barrage de Beni Haroun
Photo : A. Lemili
De notre envoyé spécial à Mila
A. Lemili

Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, était en visite au cours de la journée de dimanche dernier dans la wilaya de Mila où il devait également inaugurer le lancement de divers projets connectés à l'exploitation optimale du barrage de Beni Haroun.
Le barrage de Beni Haroun, un méga-complexe hydraulique, était au centre de bien des interrogations et surtout d'inquiétudes suscitées au sein des populations des wilayas qu'il dessert, et ce depuis la publication d'informations faisant état d'une panne importante dans le dispositif de pompage hydraulique. Or, c'est un Sellal totalement serein qui a tout de suite, et sans forcer sur le trait, gommé toutes les rumeurs catastrophistes qui ont couru durant le week-end.Il y avait certes problème au niveau du barrage, mais technique qu'il serait farfelu pour les responsables de nier. Loin s'en faut, ils en ont parlé à bâtons rompus et se sont évertués notamment à y apporter toutes les explications de nature à lever le voile sur des non-dits et/ou des trop-dits. S'agissant ainsi de la panne de la pompe de refoulement dont l'origine n'a pu être déterminée même par les experts d'Alstom, société française à laquelle est confiée jusqu'à 2017 la gestion du barrage, M. Sellal saisira l'opportunité de la présence de deux syndicalistes pour en interpeller un sur une étrange panne due en réalité à «une inversion de fils électriques» et c'est sur cet étrangeté que nous solliciterons du ministre de préciser sa pensée tant la différence était des plus ténues entre l'évocation subliminale d'un acte de sabotage et/ou le reproche stigmatisant l'incompétence du personnel technique chargé de la maintenance. En réponse, il estimera qu'il s'agissait «juste d'un détail» qu'il avait toutefois tenu à formuler comme pour souligner que son département n'était pas dupe. Et dans l'échange, tout de même assez appuyé, avec le représentant des travailleurs Abdemalek Sellal a tenu à tracer les limites de l'intervention du partenaire social. Il rappellera dans ce sens que son secteur ne saurait souffrir de revendications injustifiées comme celle de «l'alignement du salaire des nationaux avec celui des étrangers à poste identique», le ministre considérant à juste titre qu'il n'y avait rien de comparable en ce sens pour la simple raison que lesdits «étrangers se trouvaient en Algérie dans le cadre d'une mission», dévoilant subtilement la lutte d'arrière-garde des syndicalistes en faisant état de l'étonnant salaire perçu par une femme de ménage, «80 000 dinars», dira-t-il juste pour fournir un indicateur très éloquent du bien-être social des travailleurs relevant du secteur concerné.

Réalisation d'une centrale électrique au niveau du barrage Beni Haroun
Sur l'aspect plus technique du fonctionnement des installations, les interlocuteurs du ministre diront leur souci et également souhait de disposer d'une fourniture d'énergie électrique constante à même de préserver l'intégrité d'équipements au coût inestimable, des préoccupations auxquelles répondra du tac-au-tac Sellal : «Je tiens à vous annoncer que je me suis déjà entretenu avec le P-DG de la Sonelgaz pour que le complexe bénéficiât sans désemparer (continuellement) de l'énergie électrique. Ceci est un engagement définitif, vous ne connaitrez plus de coupure à partir de maintenant.» Saisissant cette opportunité, le ministre se renseignera auprès de ses interlocuteurs sur les possibilités pour le barrage de disposer d'une unité de production et fourniture d'électricité qui lui seraient propres, sur les conditions de faisabilité de la proposition et plus particulièrement des techniciens nationaux qui pourraient en assurer la marche et l'entretien. Une proposition qui a eu pour effet plus que visible d'emballer l'auditoire d'autant plus que «la facture de consommation s'élève à 10 milliards de centimes par mois», soulignera l'un des cadres présents.Pour en revenir à la défection de la pompe et à travers l'ample discussion qu'il aura tout au long d'un déplacement qui conduira la délégation à travers plusieurs points d'activité répartis à travers la wilaya de Mila, le ministre s'adressant aux journalistes précisera qu'il ne s'agit pas d'une panne grave, au sens alarmiste que lui ont donné les médias, mais plutôt d'une réalité qu'impose tout équipement nécessitant obligation et souci de maintenance constants, forcément de vigilance et état de veille permanents qui contribueraient d'anticiper sur tout impondérable.A hauteur du barrage tampon de Hammam Grouz, lequel a servi à prendre rapidement le relais de la rupture de distribution d'eau vers certaines zones, des essais ont été effectués en présence du ministre histoire de démontrer la fiabilité et surtout la disponibilité de moyens de substitution à tout dysfonctionnement technique susceptible de survenir au niveau des équipements du barrage par utilisation de pompes immergées qui, immédiatement après l'arrêt de la pompe, ont permis effectivement de maintenir la distribution sans discontinuer et donc sans désagrément pour les populations, l'alimentation en eau potable des zones précédemment évoquées. Pour plus de précisions les réserves du barrage tampon sont passées à 32 800 millions de mètres cubes sur une capacité initiale de 33 millions. Comme quoi
200 0000 mètres cubes auraient été distribués normalement aux habituels usagers. Les responsables sur place assurent restituer sa capacité initiale au barrage dans la semaine qui suit dans la mesure où la deuxième pompe de celui (barrage) de Beni Haroun est entrée en activité. Une activité graduelle avant d'atteindre un rythme de croisière dans un souci de préserver ses fonctionnalités. Concluons enfin que s'agissant des réserves d'eau dont bénéficieraient les populations au cas où les installations visitées venaient à connaitre pour une raison grave un arrêt total, Sellal assurera que la wilaya de Constantine est parée pour une période de sécurité de 30 années grâce au barrage de Beni Haroun (actuellement à 9,8 millions de mètres cubes) et 2 mois pour la wilaya de Mila avec bien entendu une prise en charge immédiate par interconnexion avec celui-ci du barrage de Hammam Grouz qui rend caduc de fait tout risque d'interruption.Dans un autre registre celui du ministre des Transports par intérim, M. Sellal lancera le démarrage des activités de l'Entreprise des transports urbains de Mila (Etum) dotée dans un premier temps de dix 10 bus.


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