Algérie

Un arrêt de la production en Algérie


La production de la pêche en mer connaît une stagnation en Algérie dans le sillage de la stagnation des stocks de ressources halieutiques dans les fonds marins, a indiqué le Directeur général de la pêche auprès du ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, M. Tah Hamouche.Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, M. Hamouche a expliqué que cette tendance avait également été relevée au niveau mondial. En Algérie, la stagnation des stocks halieutiques dans les eaux territoriales est confirmée par non seulement l'évaluation de la production de la pêche marine débarquée sur les ports maritimes, mais aussi par l'évaluation établie par le bateau scientifique "Grine Belkacem" qui sonde les fonds marins. Evoquant les mesures prises pour la sauvegarde de cette ressource, le même responsable a cité le respect de la période de repos biologique des espèces, la définition des tailles marchandes des poissons et la mise en place de récifs artificiels au niveau des côtes afin de dissuader les chalutiers de trop s'approcher des récifs coralliens naturels en les dégradant.
A ce propos, il a expliqué qu'au niveau mondial, afin de satisfaire la demande croissante en ressources halieutiques notamment avec l'augmentation de la démographie mondiale, les pays se basent sur le développement de l'aquaculture qui, aujourd'hui, représente 50% de la consommation mondiale en moyenne. Mais en Algérie, ce taux reste insignifiant puisque 5% seulement de la consommation algérienne en poissons et fruits de mer est assuré par la production aquacole. Selon ses chiffres, la production aquacole a augmenté à 4.200 tonnes en 2017 alors que la demande nationale en poissons est plus de 100 000 tonnes.
Il a également fait savoir que 25 grands projets avaient été engagés en 2017 auxquels s'ajoutent 900 petits projets grâce aux différents dispositifs d'aide à l'emploi. Concernant la production halieutique-hors aquaculture, elle a atteint 108 000T en 2017 contre 102 000 T en 2016, a-t-il précisé, en relevant que la moyenne annuelle de la production nationale de la pêche marine est de 100 000T, tandis que les importations sont de l'ordre de 40 000T annuellement.
Quant à la consommation nationale, elle varie entre 4,5 kg et 6 kg/habitant/an. Les efforts des pouvoirs publics pour l'amélioration de l'offre devraient se traduire par une production de 290 000T à l'horizon 2035 en se basant notamment sur le développement de l'aquaculture, a-t-il prédit. Concernant le thon rouge, M. Hamouche a rappelé que l'Algérie dispose d'un quota de 1 300T au titre de l'année 2018, sachant que ce quota devrait augmenter à 1.400T en 2019 et à 1.650T en 2020.
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