Un archiviste passionné d'articles de presse
Il se souvient comme si cela est daté d'hier quand il fut renvoyé injustement par un maître d'école pour avoir refusé une gratuite bastonnade. Et combien étaient douloureux ses adieux aux bancs de l'école qu'il fréquentait brillamment juste au lendemain de l'indépendance, quand il commençait à caresser la langue de Molière. Toutefois, Aït Hammoud Mohand Tahar, aujourd'hui la cinquantaine bien entamée, ne s'y est pas résigné. Il s'est juré de renouer le fil de la lecture sur la voie de l'autodidaxie. Le fils d'Iguer Ali (commune de Feraoun) n'a pas trop tardé pour étancher sa soif quand il découvre en lui un lien solide envers la presse écrite à laquelle il s'est par la suite attachée non pas comme journaliste, mais comme un archiviste amateur.Un intéressement qui remonte aux moments qu'il a passés au service national, vers la fin des années soixante-dix. Quand ses compagnons préféraient gratter des allumettes, lui et son bel ami, le journal, « s'épaulaient » face au fardeau des jours longs. Bénévole et généreux dans l'effort, notre archiviste s'adonne par vocation et parfaitement à la collecte et la classification des articles de presse de divers domaines dont la Kabylie et la culture berbère ainsi que la scène politique nationale se taillent la part du lion.Sur des registres datant aujourd'hui de plus de trente ans, nous pouvons glisser le regard sur des articles constituant un fond documentaire appréciable resté soigneusement à la disposition des étudiants et chercheurs universitaires qui sont en quête de documentation pour leurs travaux.Mais, comment peut-on expliquer une aussi forte constance à ce « papier » que l'on jette après quelques regards furtifs ' Cela n'est guère de l'avis de Dda Mohand Tahar qui insiste sur le fait que la plume journalistique nous renseigne sur le passé et nous guide dans l'avenir avant qu'elle se penche sur le présent. Le père au sept enfants continue à s'incliner vivement et passionnément sur sa matière qu'il traite chaque jour que Dieu fait à l'aide d'une paire de ciseau et un tube de colle pour rendre hommage aux avides de l'information.
Posté Le : 06/10/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. Kasmi
Source : www.elwatan.com