Algérie

Un arbre contre l'engin de la mort



Un arbre contre l'engin de la mort
Les festivités de cette journée, organisées par l'Association Machaâl Echahid et le quotidien El Moudjahid, ont eu lieu dans la capitale des Ziban, Biskra. La maison de la culture Ahmed-Réda-Houhou a vu l'affluence d'une foule nombreuse parmi les hauts cadres des institutions civiles et militaires, des membres du mouvement associatif et des élus locaux. Le président de Machaâl Echahid, Mohamed Abbad, a tenu à rendre un vibrant hommage au président de l'Association nationale des victimes des mines, Mohamed Djouadi, qui « mène un combat de longue haleine pour aider les victimes des mines et qui entretient la mémoire de l'histoire ». Le représentant du vice-ministre de la Défense, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, le colonel Hocine Ghourabi, a souligné que « l'armée dispose d'un programme adopté par les instances internationales d'autant que notre pays est signataire, depuis 2009, de la convention d'Ottawa afin d'épurer l'ensemble du territoire national des mines ».Près de 8 millions de mines récupérées et 85 % du territoire épuréLa célébration de cette journée a permis au président de la cellule technique des combats de la 5e Région militaire, le colonel Hocine Hamel, de relater les différentes opérations de déminage menées par ce corps constitué. Il évoquera, de prime abord, la finalité recherchée par l'armée coloniale en implantant deux lignes électrifiées, Challe et Morice, tout au long des frontières algériennes à l'Est et à l'Ouest sur 2.834 km linéaires, et qui visait à « isoler l'Algérie et étrangler la Révolution en limitant les déplacements des moudjahidine ». Pour cela, 11 millions de mines ont été implantées, d'où l'entame d'une première opération de récupération de ces engins à partir de 1962 à 1988 durant laquelle près de 8 millions ont été récupérées et 85% du sol algérien nettoyé. Une deuxième opération a été lancée en 2004 et concerne les 3 millions de mines restantes que l'Algérie doit retrouver et détruire et lancer sur ces terres une activité économique, comme le stipule le chapitre V de la convention d'Ottawa. Le colonel Hamel a soutenu que les cartographies récupérées auprès de l'Etat français et les témoignages des citoyens sont d'un grand apport dans ces opérations de déminage. Ces derniers concernent pour l'heure « Tébessa, Souk Ahras, Guelma et Annaba et leurs 57 communes pour l'Est et Béchar, Naâma et Tlemcen pour l'Ouest. Sur cette frontière, 25 communes sont encore minées. Pour l'Est, nous sommes en phase finale pour Tébessa, Souk Ahras et El Tarf ». Lors de cette célébration, un hommage a été rendu à Nabil Talha, chirurgien ayant opéré, avec succès, des victimes dont Amer Sahoua de Biskra et Lakhdar Belmerzoug de Mila. Suite à cette cérémonie, une soixantaine d'arbres a été plantée dans la commune de Sidi Okba.Souhila HabibSur les traces de Ho Chi MinhUne équipe de la télévision vietnamienne est depuis trois jours à Biskra. Son objectif est de réaliser un documentaire sur le leader de la révolution vietnamienne, Ho Chi Minh. Une occasion pour l'association Machaâl Echahid de convier cette équipe à assister à la célébration de la Journée mondiale des victimes des mines, de les honorer et de leur réitérer l'engagement de l'Algérie auprès de ce peuple ayant souffert des affres des guerres, menées contre lui par la France colonial, puis par les Etats-Unis.




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