Algérie

Un appel à l'union sacrée



Un appel à l'union sacrée
C'est un 15 novembre 1988 qu'a eu lieu à Alger la réunion de 5000 délégués palestiniens pour un congrès historique au cours duquel naissait officiellement l'Etat de Palestine, avec El Qods comme capitale.Le président du Conseil national palestinien, Salim Zaânoun, en visite officielle à Alger depuis le 6 avril dernier, a donné, hier, au siège du Conseil de la nation, une conférence sur «la question palestinienne et les défis actuels» devant une centaine d'élus des deux chambres du Parlement ainsi que des responsables civils et militaires.Emouvante intervention que celle d'un représentant du Fatah, sacrifiant aux circonstances en rendant un hommage appuyé au rôle décisif de l'Algérie qui, dès 1963, c'est-à-dire une année à peine après l'Indépendance nationale, a invité l'organisation palestinienne à ouvrir ses bureaux à Alger, lui apportant, depuis lors, une aide inconditionnelle. Salim Zaânoun a ensuite rappelé les circonstances qui ont prévalu un 15 novembre 1988 à la réunion de 5000 délégués palestiniens à Alger pour un congrès historique au cours duquel naissait officiellement l'Etat de Palestine, avec El Qods comme capitale, un Etat instantanément reconnu à main levée par le président Chadli Bendjedid et, avec lui, la nation algérienne.Dans les jours qui ont suivi, cette reconnaissance sera suivie par celle de 94 Etats d'Afrique, d'Europe et d'Asie auxquels viendront s'ajouter 33 autres graduellement. Un mois plus tard, le 13 décembre.C'est à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, à Genève et non pas à New York, pour cause de refus du visa par les Etats-Unis, que Yasser Arafat réitérera la naissance de l'Etat palestinien, tout en acceptant les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité comme base de négociations.Depuis, que de chemin parcouru.Relatant les péripéties qui vont des accords d'Oslo en 1994 aux multiples agressions militaires et expansionnistes d'Israêl durant la dernière décennie, Salim Zaânoun livre d'édifiantes vérités sur les nombreuses exactions et la colonisation rampante des territoires occupés, malgré les engagements pris auprès des grandes puissances membres du Quartet.A titre d'exemple, il raconte les voies de fait sur les avoirs palestiniens qui devaient être transférés et qui sont «bloqués» pendant sept à neuf mois par Israël, ce dernier prélevant au bout du compte jusqu'à 50% des sommes pour de soi-disant frais de «gestion». Surtout, il en appelle, dans un élan pathétique, à une prise de conscience du Hamas et de la population de Ghaza que les Israéliens voudraient pouvoir séparer de l'OLP afin de dynamiter l'organisation de Yasser Arafat, convaincu que le combat de la Palestine ne saurait triompher que dans un cadre d'unité et de détermination communes.Puisse son appel être entendu, à l'heure où la cause palestinienne est de plus en plus reconnue par des pays qui, jusqu'alors, étaient enclins à soutenir aveuglément les crimes israéliens.L'adhésion à la Cour pénale internationale après celle de l'Unesco, les récentes reconnaissances obtenues de Parlements de plusieurs pays européens, sont des signes encourageants pourvu que la division des rangs ne vienne pas les hypothéquer.




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