Un anniversaire et des revendications

Hier, 2 février, La Nouvelle République a fêté son quinzième anniversaire. Quinze ans dans la vie d'un journal c'est tout un parcours. Un moment qui se fête, mais qui donne aussi à méditer sur la place qu'occupe aujourd'hui notre journal dans un paysage médiatique et politique en pleine mutation.
Si aujourd'hui, la logique de bras de fer entre journalistes et pouvoirs publics cède à une sorte de trêve, où le réalisme et l'ouverture s'affirment comme des valeurs partagées et assumées, il reste que nos revendications fondamentales quant aux moyens à mettre en 'uvre pour préserver les espaces de libertés dans notre pays demeurent toujours posées : l'engagement des pouvoirs publics à assurer une égalité des chances pour tous les titres de la presse nationale ne sont pas toujours tenus ; nous avons toujours alerté les instances compétentes sur la fatuité d'un traitement qui risque, à la longue, de nuire à la pluralité d'opinion dans notre pays, en continuant à ne mesurer un titre de presse que par sa valeur marchande. L'occasion aussi de songer aux moyens de sensibiliser les éditeurs, aujourd'hui désorganisés, sur les enjeux de l'étape actuelle et sur la nécessité de se concerter et faire des propositions communes pour sortir du marasme dans lequel se débat la presse algérienne. Reste à penser à la véritable raison d'être de la presse, à son véritable devoir, celui d'assurer le droit du lecteur à une information crédible. Le défi mérite d'être relevé, d'autant plus que le lecteur algérien d'aujourd'hui est submergé par une profusion de canaux d'information à sa portée : chaînes d'information en continu, sites internet... avec lesquels il faudrait compter. Pour ce, il nous faudra redoubler d'efforts pour améliorer la qualité de notre presse, et notamment de notre journal, par une véritable professionnalisation.