Algérie

Un ancien gérant d'une station d'essence privé de ses droits



Un ancien gérant d'une station d'essence privé de ses droits
Ancien gérant d'une station d'essence située sur la route de Batna, dite aussi route du Chalet des pins, démolie pour la réalisation du fameux Transrhumel, Azzouz Djilah, affirme qu'il n'a jamais bénéficié à ce jour du moindre dédommagement ni d'aucune compensation.Pourtant, et selon le registre central du commerce, dont nous détenons une copie, le kiosque en question avait été géré sous forme d'une concession de gérance libre par le père Salah Djilah, puis par son fils Azzouz depuis le 1er juin 1964, soit durant près de 50 ans. «J'ai respecté la décision de démolition du kiosque avec l'espoir d'obtenir une compensation pour continuer d'exercer une activité qui est ma seule source de revenus, mais je n'ai eu droit qu'à des promesses sans lendemain», affirme Azzouz Djilah, père de trois enfants, dont la vie a complètement basculé, ainsi que le chômage forcé imposé à ses six employés qui se retrouvent eux aussi sans ressources. «Un cadre de l'exécutif a même promis à mes employés d'être recrutés à Naftal de Bounouara, mais ils n'ont rien reçu à ce jour», poursuit-il.A en croire les documents qui nous ont été remis, dont le PV de réunion du 22 août 2011, présidée par l'ex-wali de Constantine, Nouredine Bedoui, les principales décisions arrêtées n'ont pas été concrétisées à ce jour. Il s'agit en premier lieu de «la proposition faite par la commission de wilaya qui consiste en l'affectation de terrains au profit de Naftal pour la réalisation de stations et les mettre à la disposition des exploitants des stations situées sur l'emprise du viaduc». Selon Azzouz Djilah, aucune offre n'a été faite à propos de cette mesure. «J'ai proposé moi-même à l'ex-wali, Nouredine Bedoui, de m'octroyer un terrain en concession pour la construction d'une nouvelle station, mais il a refusé, préférant l'attribuer à Naftal, mais jusqu'à présent, cette dernière n'a pas montré une volonté de réaliser de nouvelles stations au profit des anciens gérants expropriés», soutient Azzouz Djilah.Notre interlocuteur évoque par ailleurs un autre point de discorde, celui des indemnisations proposées et qui ont été refusées par les anciens gérants. «Nous avons refusé les indemnisations qu'on nous a proposées, car nous considérons qu'elles sont injustes et ne reflètent guère les efforts déployés pendant 50 ans. De plus, elles ne couvrent même pas les dédommagements et les droits des employés qui se retrouvent sans revenus et qui vivent dans des conditions très difficiles. Pourtant, nous ne faisons que réclamer nos droits d'une manière juste et légale», regrette Azzouz Djilah.




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