Algérie

Un an de révolte ou d'insurrection PRINTEMPS ARABE



Le Monde arabe a connu un an de bouleversements majeurs, qui ont abouti aux chutes des régimes tunisien, égyptien et libyen et contraint le président yéménite à un transfert du pouvoir.
TUNISIE
Le 17 décembre 2010, l'immolation par le feu d'un vendeur ambulant à Sidi Bouzid (centre-ouest) déclenche un mouvement de contestation qui s'étend à tout le pays (300 morts). Le 14 janvier, le président Zine El Abidine Ben Ali se réfugie en Arabie saoudite après 23 ans de règne. Le 12 décembre, Moncef Marzouki, farouche opposant de gauche au régime de Ben Ali, est élu à la présidence par l'Assemblée constituante élue le 23 octobre et où dominent les islamistes d'Ennahda. Le numéro 2 de ce parti, Hamadi Jebali, est chargé de former le gouvernement.
EGYPTE
Le 25 janvier 2011 marque le début des manifestations qui vont mobiliser des centaines de milliers de personnes, notamment place Tahrir au Caire. Le 11 février, Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 30 ans, le remet à l'armée. Près de 850 civils tués. L'ancien président est jugé depuis le 3 août pour la répression de la révolte et corruption. Le pays est engagé dans un processus d'élections législatives devant durer plusieurs mois et dont la première phase a été marquée par une forte domination des islamistes.
LIBYE
Des protestations contre le régime de Mouamar El Gueddafi éclatent à la mi-février dans l'Est. La contestation, violemment réprimée, se transforme en guerre civile. En mars, une opération est lancée par Washington, Paris et Londres sous mandat de l'ONU, avant que l'Otan n'en prenne les commandes. Les rebelles s'emparent de Tripoli en août. Le leader déchu est tué le 20 octobre lors de la bataille de Syrte, son dernier bastion. Le conflit a fait plus de 30 000 morts (Conseil national de transition). Un gouvernement de transition est formé en novembre, mais des protestataires reprochent au CNT un manque de transparence sur ses activités et sa composition.
YEMEN
Début le 27 janvier de la contestation pour réclamer le départ d'Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 1978. M.Saleh signe le 23 novembre un accord élaboré par les monarchies du Golfe qui prévoit son départ dans les trois mois. Une présidentielle anticipée est fixée au 21 février et un cabinet d'entente nationale prend ses fonctions le 10 décembre. Le vice-président Abed Rabbo Mansour Hadi est chargé de la période intérimaire. La répression a fait plusieurs centaines de morts.
SYRIE
Début le 15 mars d'une révolte populaire contre le régime du président Bachar Al Assad qui la réprime dans le sang. Plus de 5 000 personnes ont été tuées, selon l'ONU. En dépit des sanctions des pays occidentaux et arabes, la répression se poursuit sans relâche. Des accrochages se multiplient par ailleurs entre des déserteurs appartenant à l'Armée syrienne libre (ASL) et les forces gouvernementales. A l'étranger, un Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la majorité des courants de l'opposition, est créé début octobre.
BAHREIN
Le pays connaît en février-mars des manifestations animées par les chiites, majoritaires dans la population et qui réclament une véritable monarchie constitutionnelle dans ce pays gouverné depuis des siècles par la dynastie sunnite des Al-Khalifa. Des troupes essentiellement saoudiennes sont déployées pour aider la monarchie sunnite à contenir la révolte. En novembre, une commission d'enquête indépendante dénonce un «usage excessif et injustifié de la force» de la part des autorités, qui disent accepter ses conclusions.
JORDANIE
La Jordanie fait face depuis janvier à un mouvement de protestation réclamant des réformes politiques et économiques et la fin de la corruption, sans remettre en cause la monarchie.
MAROC
Le pays a été le théâtre depuis février de manifestations pour réclamer des réformes politiques. Après une révision de la Constitution, les islamistes du Parti justice et développement (PJD) remportent en novembre les législatives et leur chef Abdelilah Benkirane est nommé Premier ministre.


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