Selon l'arrêt de renvoi lu hier au tribunal correctionnel de Constantine,
où comparaissaient en appel deux prévenus, B. M'hamed,
chauffeur de camion, et M. Sid Ali, convoyeur, B.D., transactrice
à Alger, a avisé son client, A. Abdeldjalil, un
importateur grossiste en tissus de Constantine, de l'arrivée de sa marchandise
en provenance de Chine.
C'était le 10 février 2011. Entre-temps, B.D. a contacté M. Amine, transporteur
privé, pour qu'il mette à sa disposition un camion pour convoyer un container
sur la capitale de l'Est. Le propriétaire chargea son chauffeur, B. M'hamed, la quarantaine, de transporter ce container
renfermant 165 colis de tissus en velours. Mme B.D. délégua son employé pour
s'occuper des démarches douanières, du contrôle, de la réception de la
marchandise et de son évacuation vers sa destination.
A son arrivée au port, B. M'hamed, en compagnie
de son convoyeur, n'a assisté qu'à l'embarquement du container scellé et
cadenassé par les autorités douanières. En possession des documents qui lui ont
été remis, il prit la route pour Constantine. En cours de route, il fit une
halte pour la nuit à Akbou et reprit son chemin le
lendemain. Dans la ville des ponts, des employés du grossiste entreprirent de
décharger le véhicule. B. M'hamed, après que tout fut
constaté conforme en présence du client, retourna chez lui à Alger.
Le 21 avril 2011, B. M'hamed se voit reprocher
par le grossiste la disparition de 44 colis estimés à plusieurs milliards de
centimes. B. M'hamed ne sut quoi répondre. Il a
affirmé n'avoir rien à voir avec ce manque. Le container a été plombé par les
douaniers. Ils ne sont pas descendus du camion au moment du chargement de celui-ci.
Le grossiste a déposé plainte contre le chauffeur pour «vol et abus de
confiance».
B. M'hamed et son convoyeur, condamnés à trois
ans d'emprisonnement ferme chacun lors du premier procès, ont fait appel et ont
été de nouveau jugé hier. Les deux mis en cause ont réfuté toutes les
accusations portées contre eux. Au premier procès, le procureur avait requis 5
ans d'emprisonnement ferme pour chacun des deux, assortis d'un milliard de
centimes d'amende. Hier donc, les avocats ont tenté de prouver que les scellés
du container n'ont pas été forcés ni ouverts. Ils ont plaidé non coupable.
Après les délibérations, les deux prévenus ont été condamnés à une année
d'emprisonnement ferme et cent millions de centimes d'amende chacun.
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Posté Le : 27/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amar Tallel
Source : www.lequotidien-oran.com