Algérie

Un an de prison pour la gynécologue



Un an de prison pour la gynécologue
Cette affaire a causé un grand émoi à DjelfaLe verdict est tombé dans l'affaire de la parturiente décédée avec son bébé le mois de juillet dernier dans l'enceinte de l'hôpital de Aïn Ouessara (100 km au nord de Djelfa).
La gynécologue inculpée pour faute grave a été condamnée, hier, par le tribunal de Ain Ouessara à une peine d'un an de prison dont deux mois ferme, assortie d'une amende de 200.000 DA.
Les autres accusés impliqués dans l'affaire, à savoir trois sages-femmes, un surveillant et un permanencier ont écopé chacun de six mois de prison dont deux mois ferme assortis de deux amendes de 50.000 et 100.000 DA. Quant au responsable de la morgue de l'hôpital de Aïn Ouessara il s'en est sorti avec seulement une amende de 1600 DA et enfin les trois mis en cause qui étaient placés sous contrôle judiciaire ont bénéficié de l'acquittement. Notons que les mis en cause dans cette affaire sont poursuivis pour «homicide involontaire pour cause de négligence, non-respect du règlement en vigueur et refus volontaire de prêter assistance à une personne en danger». Ils sont poursuivis également pour les chefs d'accusation de faux et usage de faux, imitation et usage de cachet officiel, falsification d'un arrêt de travail ou d'invalidité par le médecin spécialiste de l'hôpital de Aïn Ouessara.
A retenir que le parquet général près le tribunal de Aïn Ouessara avait requis, le 21 septembre dernier, deux mois d'emprisonnement ferme assortis d'une amende de 100.000 DA à l'encontre de la gynécologue impliquée dans cette affaire et une année d'emprisonnement ferme assortie de 100.000 DA à l'encontre des autres mis en cause détenus (trois sages-femmes, directeur de permanence et contrôleur médical). Rappelons que les faits remontent à la dernière semaine de juillet dernier, lorsqu'une femme enceinte et son bébé ont trouvé la mort, suscitant une grande indignation de l'opinion publique. Suite à quoi le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière s'est constitué partie civile dans le procès.
Le ministère de tutelle avait à l'époque, après la survenue des faits, immédiatement dépêché sur place une commission d'enquête constituée de trois inspecteurs et d'un professeur en gynéco-obstétrique chargés de faire toute la lumière sur tous les aspects administratifs, organisationnels et médicaux de cette affaire. Tout en présentant ses condoléances à la famille de la défunte, le ministère de la Santé a informé que «toute personne ayant fait preuve de négligence et de laisser-aller dans cette affaire sera sévèrement sanctionnée à la lumière du rapport définitif que remettra la commission d'enquête, et ce, parallèlement à l'action en justice en cours». Cela dit et à travers ce qui vient de se passer à l'hôpital de Aïn Ouessara, c'est bien entendu tout le secteur de la santé qui se retrouve mis en cause par des comportements irresponsables pour ne pas dire par du personnel incompétent comme le crient haut et fort de nombreux citoyens.


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