Algérie

Un an de prison pour l'accusé: Une rixe entre parents qui a failli tourner au drame



Le tribunal criminel de Constantine a jugé hier une affaire de «tentative d'assassinat», dans laquelle l'accusé et la victime sont des cousins.

Deux familles liées par le sang, demeurant au quartier Chalet des Pins dans des habitations voisines, à trois mètres l'une de l'autre, ont été entraînées dans un conflit sanglant à cause d'un lopin de terre. L'inimitié entre les deux familles peut trouver ses origines plus loin, mais les choses ont dégénéré le 1er mai 2006, lorsque des hostilités violentes ont été déclarées entre les parties. Ce jour-là, l'une des deux familles a entrepris la construction d'un mur de séparation entre les deux maisons, mais on ne l'entendra pas de cette oreille de l'autre côté. L'accrochage verbal tournera assez vite en une rixe, donnant lieu à un échange de jets de pierres de part et d'autre. Face à face, deux cousins s'échangent les «amabilités», l'un se trouvant à la fenêtre et le second sur la terrasse, à trois mètres l'un de l'autre, c'est alors que celui se trouvant à la fenêtre recevra une grosse pierre sur la tête. Evacué en urgence au CHUC, il sera gardé en observation sur un lit de l'hôpital durant 4 jours, et à sa sortie le médecin légiste lui accordera 60 jours d'incapacité de travail. La victime a accusé son cousin de l'agression qui a failli lui coûter la vie. La soeur de la victime, le confondra aussi avec son acte. Mais l'accusé se défendra contre cette accusation, niant totalement avoir lancé une pierre sur son cousin. Pourtant, les membres des deux familles qui sont passés devant la barre pour apporter leur témoignage sont unanimes sur le principe d'un échange de jets de pierres... «Si ce n'est pas le cousin au box des accusés qui a touché la tête de la victime, cela ne peut être que son frère, ou même la mère, qui prenait partie à cette bagarre», rétorquera le président du tribunal au témoin qui tentait de disculper son frère. Au bout de ses délibérations, le tribunal criminel ne retiendra contre l'accusé que le chef d'inculpation de «coups et blessures à l'arme blanche», et le condamnera à une année de prison ferme. Le procureur général avait, quant à lui, requis 10 années de réclusion criminelle contre l'accusé.


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