Inculpé pour
coups et blessures volontaires, ayant causé une incapacité permanente à la
victime T. Belkacem, l'accusé T. Larbi âgé de 60 ans a comparu, hier, devant le
tribunal criminel près la cour de Constantine pour répondre de ses actes. Selon
l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, les faits de cette affaire
remontent à la journée du 31 octobre 2009, aux environs de 16 h, dans la
localité de Ain Abid, distante de 50 km, du chef-lieu de wilaya. Les éléments
de la police judiciaires de la ville reçoivent un appel téléphonique émanant du
centre de santé de proximité, leur signalant que le dénommé T. Belkacem avait
reçu un coup à l'Å“il droit ce qui a nécessité son évacuation d'urgence vers le
Chu de Constantine. La victime s'est vue délivrée un certificat de 30 jours
d'incapacité par le médecin légiste et séjournera pendant 13 jours dans cet
hôpital. Elle subira entre temps deux opérations chirurgicales mais sans
résultat. Le rapport du médecin légiste est sans appel: cécité irréversible de
l'Å“il droit. Durant l'instruction l'accusé a déclaré que c'est après avoir
chassé trois individus dont un des fils de la victime qui consommaient de la
drogue près de son domicile, que tout a commencé. Il s'ensuivit alors des
échanges de propos désobligeants entre l'accusé et le fils de la victime T.
Abdelkader. L'accusé lui assena des coups de canne qui lui ont fracturé des
côtes, ce qui a valu une incapacité de 21 jours délivrée par le médecin
légiste. Un peu plus tard soit vers 16 h, une rixe éclate alors entre d'un côté
l'accusé et son fils et de l'autre la victime et ses fils. C'est dans la mêlée
que l'accusé frappa d'un coup de canne la victime l'atteignant à l'Å“il droit.
Hier à l'audience
l'auteur du coup de canne dira au juge qu'ils sont venus à quatre pour le
frapper arguant du fait que c'était de la légitime de défense. Les témoins
appelés à leur tour à la barre, apporteront tous des versions différentes des
faits. La partie civile dans sa plaidoirie a relevé les déclarations
contradictoires des témoins, mais dira-t-elle, les faits sont là, la victime
connaît très bien l'accusé et elle a été formelle durant toutes les étapes de
l'instruction. C'est bien T. Larbi qui l'a frappé. L'acte est donc établi
conclut l'avocat de la partie civile. Le procureur de la République, à l'issue
de son réquisitoire, a requis 7 ans de prison à l'encontre de l'accusé. La
défense a axé sa plaidoirie sur les circonstances atténuantes en faveur de son
mandant, tout en soulignant les déclarations contradictoires des témoins dont
certains affirment que c'est le fils de l'accusé qui a frappé la victime. Après
délibérations, le verdict a été de 1 an de prison assorti d'une amende de
100.000 DA, pour T. Larbi.
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Posté Le : 02/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Abdelyakine
Source : www.lequotidien-oran.com