Algérie

Un an après leur installation



Un an après leur installation
AmnésieAprès un an de gestion des collectivités locales, le bilan des nouveaux P/APC reste maigre dans la majorité des APC du pays. Plus de douze mois après l'installation des assemblées populaires communales issues des élections de novembre 2012, les signaux en direction de l'amélioration des conditions de vie des électeurs, de la prise en charge de leurs principales préoccupations peinent à être perçus par la majorité de la population.La raison majeure de ces défaillances des cellules de base de la société a été l'attitude des pouvoirs publics face aux attentes des citoyens. Qu'on se rappelle, les émeutes de 2011 ont conduit l'état à envisager des réformes pour éviter que le printemps arabe ne s'élargisse à l'Algérie. Le moment fort de cette volonté présumée de changement a été les Assises de la société civile.Parmi les recommandations figuraient l'instauration de la démocratie participative, notamment la gestion des communes en étroite collaboration avec les associations et la décentralisation de la décision. Le discours officiel insiste : ces recommandations ont été transmises au chef de l'état. Le premier acte fondamental qui prend le contrepied de cette volonté populaire a été la loi communale révisée qui donne plus de prérogatives au wali et qui conforte le pouvoir central. Résultat des courses : pas de changements de fond. La commune reste ligotée par d'importantes contraintes : les limites du budget, les prérogatives des maires et le code des marchés publics. La fiscalité locale réclamée depuis au moins deux décennies n'est pas encore mise en ?uvre. Image de cette inertie longtemps entretenue : la commune ne peut pas aujourd'hui lever son propre impôt. Ainsi, l'Algérie de 2014 consacre toujours un pouvoir central qui ne veut rien lâcher de ses prérogatives.Le wali et le wali délégué font toujours la pluie et le beau temps dans une commune, tandis que les jeunes manifestent de plus en plus leur défiance vis-à-vis des APC et du pouvoir central. La commune pour eux est une coquille vide, puisqu'elle ne sert pas, loin s'en faut, à répondre à leurs préoccupations. On est ainsi au bord d'une explosion sociale. Ce risque d'instabilité menace toute la société. à moins que l'état soit plus attentif à ces signaux gris, à ces bruissements de l'Algérie d'en bas et qu'il réagisse plus promptement, à commencer par ?uvrer à rendre plus efficace la gestion des communes.K. Rk.remouche@gmail.comNomAdresse email




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