Algérie

«Un amour sans limites pour l'Algérie»



Emue, Na Djou a rappelé, avec fiereté, que son valeureux oncle, le Docteur Isaâd Hassani, était animé, très jeune, par un amour sans limite pour la patrie. « C'est à neuf ans qu'il a rejoint les rangs des Scouts musulmans algériens (SMA) où il n'a pas hésité à faire part de sa volonté de contribuer à la libération de l'Algérie du joug colonial», a-t-elle témoigné ajoutant que son oncle après avoir fait des études en médecine, a décidé de se rendre à Mascara pour rejoindre le maquis. Une région, poursuit-elle, chère à son c?ur car un de ses ancêtres avait rejoint l'armée de résistance de l'Emir Abdelkader. Na Djou a également révélé que le chahid Docteur Hassani a contribué à la création d'un hôpital de campagne pour soigner les moudjahidine blessés et a même convaincu des médecins français de rejoindre le maquis.Il sera, conclut-elle, arrêté et fusillé sans pitié par un soldat de l'armée coloniale
Dahou Ould Kablia, ancien ministre de l'Intérieur
«Même sous la torture, Si Khaled n'a pas abdiqué»
Dans un message transmis au Forum d'El Moudjahid, l'ancien moudjahid Daho Ould Kablia a livré son témoignage sur le chahid Docteur Isaâd Hassani, son compagnon de lutte au sein de la zone VI de la Wilaya V et, par ailleurs, collaborateur aux côtés de sa propre s?ur, la moudjahida Zoubida Saliha Daho Ould Kablia. Après d'éminents services rendus aux djounoud et à la population, témoigne-t-il, ''Si Khaled'' a été blessé et arrêté le 5 mai 1957 au cours de l'attaque par une unité de l'armée française au village de Zelamta.
Trois compagnons d'armes y ont trouvé la mort dont l'infirmière Belbouri Rahma âgée de 16 ans.
«Le Docteur ''Si Khaled'' a été transféré au centre d'interrogatoire de Khessibia où il a subi tortures, pressions et violences durant de nombreuses semaines, mais il n'a pas fléchi et a surtout refusé avec constance de faire une déclaration de reddition à la radio, ce qui lui a valu sa liquidation sans autre forme de procès», a écrit le responsable de l'Association des anciens du ministère de l'Armement et des Liaisons générales (MALG).
Daho Ould Kablia a tenu à adresser ses félicitations à l'équipe d'El Moudjahid pour avoir pensé à honorer la mémoire du valeureux moudjahid, le Docteur ''Si khaled'', «dont le souvenir est impérissable chez ses compagnons de lutte ».
Zahia Aït Yahia, nièce du chahid :
«Il avait le patriotisme chevillé au corps»
«Depuis qu'il était tout petit, il voulait se battre, malgré sa naissance au Maroc et il avait à l'époque 9 ans seulement. Quand il allait à l'école, sa mère lui disait pourquoi tu marches pieds nus, il lui répondait qu' « il viendra le jour où je partirais en Algérie pour combattre ». Quand il a terminé ses études en France, il est devenu médecin chirurgien. Il était fier de rejoindre l'ALN. Il avait décidé d'aider ses frères moudjahidine au maquis. C'était un militant qui avait donné tout son amour pour cette patrie qui était pour lui sa seule grande fierté».
Benmouffok Abdelmadjid, gendre du chahid et ancien de la Fédération du FLN en France
«Jusqu'au bout du sacrifice»
« Isaâd Hassani a perdu la vie à l'âge de 27 ans en tant que capitaine, il a quitté la France pour rejoindre l'Algérie et lutter contre les Français. Il voulait mourir pour l'Algérie, parce que dès son jeune âge il aimait la famille Hassani, dont les enfants étaient tous des révolutionnaires. En effet, quand les Français ont proposé à sa s?ur de venir en France, elle a pris un bout de terre, l'a mise dans sa bouche et leur a dit : « Cette terre-là, je ne l'abandonnerai jamais, mon frère est mort pour ce pays, je resterai toujours en Algérie parce que c'est notre pays. La famille Hassani n'a jamais accepté d'aller en France et ses membres sont restés tous fiers d'être algériens. L'argent ce n'est pas le bonheur devant l'amour du pays. Cette volonté de combattre le colonialisme, nous l'avons dans le sang. Je voudrai que ces nouvelles générations puissent connaître et valoriser les sacrifices de leurs ancêtres».


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