Algérie

Un Américain à Constantine



John Desrocher, accompagné de son épouse et d'une forte délégation de collaborateurs, avait en tête l'idée d'une rencontre de réelle proximité avec la société constantinoise, rencontre qui s'est tenue sous le sceau d'un déplacement privé pour un dîner au domicile familial de l'éditrice Mériem Merdaci.Constantine se réapproprie, par touches discrètes, sa position de métropole incontournable du paysage politique et économique national qui vient de recevoir, à peine quelques jours après le passage de l'ambassadeur de France, la visite de Son Excellence John Desrocher, ambassadeur des Etats-Unis à Alger.
Celui-ci met, en quelque sorte, ses pas dans ceux de l'ambassadrice Mme Polaschik qui avait notamment marqué les esprits des Constantinois, sa disponibilité et sa vive attention à l'histoire et la culture de la vieille médina.
Accueilli par le wali de Constantine, John Desrocher avait ainsi à son agenda l'inauguration du «Coin Amérique» sur le campus de l'université Mentouri, une visite à l'entreprise Etrag, une rencontre avec les opérateurs économiques de la région au niveau de la Chambre de commerce et aussi une halte au niveau du Musée national «Cirta» qui avait bénéficié de l'intérêt des diplomates américains.
John Desrocher, accompagné de son épouse et d'une forte délégation de collaborateurs, avait, en plus, en tête l'idée d'une rencontre de réelle proximité avec la société constantinoise, rencontre qui s'est ainsi tenue sous le sceau d'un déplacement privé - mais sous haute sécurité- pour un dîner au domicile familial de l'éditrice Mériem Merdaci.
Dans cette immersion inédite, mais marquée au coin de la convivialité, le diplomate américain et la délégation qui l'accompagnait ont pu découvrir les secrets de la table constantinoise et reçu des explications sur les rituels culinaires de la médina. Le menu était-il ainsi à la hauteur de l'évènement - Djarri bel frik, soupe constantinoise traditionnelle au blé vert, tadjine el aîn, plat sucré de pruneaux, de raisin sec et d'amande, et le cérémonial M'haouer, couscous très fin, sauce blanche avec viande, boulettes de viande hachée et oeufs durs- qui offrit d'opportunes ouvertures sur les traditions citadines et les mutations des modes de vie de la ville.
Soirée riche en discussions, en échanges sans protocole qui s'acheva, sans surprise avec les inévitables selfies et surtout sur la promesse des retrouvailles le lendemain. Retrouvailles programmées au désormais célèbre «Café Riche» dont le succès des rencontres n'aura pas échappé aux observateurs de la capitale et c'est bien une session spéciale qui devait être organisée en l'honneur de Son Excellence l'ambassadeur John Desrocher, désireux de découvrir le patrimoine musical de Constantine. Il est revenu au professeur Abdelmadjid Merdaci, auteur notamment du «Dictionnaire des musiques citadines de Constantine» d'être comme il l'avait lui-même indiqué le, «Monsieur Loyal» de la rencontre.
En présence d'invités de choix, représentatifs de la culture et de l'entreprise constantinoises, le groupe des khouan Aïssaoua des frères Darsouni donnera le tempo de la «dakhla» qui fera, par la suite, l'objet d'explication de la part de Abdelmadjid Merdaci qui enchaînera sur la diversité du champ musical citadin avant de céder la place à Riadh Khalfa et sa formation pour des extraits d'un corpus du malouf et en prime un khlass endiablé qui fit entrer dans la danse John Desrocher, son épouse et nombre d'invités. On dansera aussi en fin de parcours sur les rythmes du cha'bi sous la baguette de Mohamed Hamdi et au grand bonheur de l'assistance. Des cadeaux furent offerts aux invités américains dont un superbe médaillon d'argent pour l'épouse de l'ambassadeur représentant la statue de la Liberté insérée au coeur du pont de Sidi Rached, oeuvre du bijoutier Mohamed Ramoul ainsi que de la «jawzya» offerte à l'ensemble de la délégation américaine. En remerciant ses hôtes, John Desrocher n'oubliera pas de souligner à quel point ce séjour lui aura permis de comprendre l'importance de la ville de Constantine et l'attachement que lui vouent les Constantinois.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)