Algérie

Un ambitieux programme est lancé par l'APC Sidi-M'hamed veut se relooker



Un ambitieux programme est lancé par l'APC Sidi-M'hamed veut se relooker
La récupération et la réhabilitation du parc, des deux stades, du centre culturel et des autres structures de loisirs sont à l'ordre du jour.L'APC de Sidi-M'hamed s'est lancée dans une entreprise pour rivaliser avec celle d'Alger-Centre en ouvrant plusieurs chantiers. En premier lieu, la réhabilitation des façades des magasins et leur remise en l'état initial. À l'instar des deux rives de la rue Didouche-Mourad que se partagent les deux communes, c'est au tour de la plus grande rue d'Alger, Hassiba-Ben-Bouali de subir le lifting. Ordre et délai sont donnés et fixés pour les commerçants afin de mettre en conformité les façades de leurs locaux.
Après neuf mois de son installation, le nouvel exécutif découvre l'ampleur de sa mission, surtout des retards accumulés à rattraper.
Le président de l'APC, Naceredine Zenasni, parle volontiers d'"un héritage empoisonné".
En effet, malgré sa richesse, la commune n'a connu aucun essor. Plusieurs structures demeurent inopérantes ou fermés.
Mais la coalition mise en place à la tête de l'APC dont le maire est issu du MSP a vite commencé à se fissurer. Le maire est souvent accusé d'agir seul, de jouer en solo. Ce dernier se défend et affirme n'agir qu'après consultation et que les vice-présidents s'occupent chacun d'un dossier ou d'un secteur. "Je ne travaille pas seul", dit-il.
D'ailleurs, entre autres objectifs de l'alliance est de faire face à tous les problèmes et gérer ensemble, dit-il, les dossiers qui se sont accumulés tout au long des années. En effet, les problèmes vont du quotidien comme le nettoiement, la voirie jusqu'à l'emploi et le logement.
La question du logement est revenue ces derniers temps coïncidant avec la rentrée sociale. Comme dans toutes les communes d'Alger, les demandeurs sont à l'affût et l'annonce des listes font l'objet de contestation. Mais, précise le maire de Sidi-M'hamed, qui avait annoncé sur les ondes de la radio, les bâtiments concernés par le recasement, il s'agit du programme spécial de la wilaya. Si les assiettes récupérées sont du domaine de la commune, elles serviront à la construction de projets, notamment des logements. Une fois le budget totalement assaini, l'APC lancera son programme de construction de logements, étant donné qu'elle pourra, souligne M. Zenasni, acheter des terrains sur son territoire ou en dehors.
Il est, également, inscrit au programme la récupération et la réhabilitation du parc, des deux stades, du centre culturel et des autres structures de loisirs. Il s'agit avant tout, selon lui, de corriger les anciennes erreurs de gestion et de travailler afin de rendre vivable le quotidien du citoyen. Mais il ne va pas jusqu'à accabler son prédécesseur qui, peut-être, dit-il, n'a pas su trouver les bonnes solutions. Le constat qu'il fait relève pourtant des défaillances. Et des difficultés à les corriger, à l'instar de la question de la voirie.
En effet, l'effectif de la ville ne dépasse pas les treize personnes pour une communauté de plus de 65 000 habitants. Et les recrutements sont bloqués puisque subordonnés à l'aval de l'administration.
Au niveau politique, le maire refuse de porter sa casquette MSP et se définit comme "oulid houma", l'enfant du quartier qui n'a jamais rompu avec la population de la commune. Il déclare ne pas comprendre les attaques qui le ciblent.
Il est accusé d'avoir détourné le couffin du Ramadhan et d'avoir inscrit sa mère, de financer des activités de son parti, de marginaliser la culture et de prendre des décisions sans s'en référer à l'exécutif. Des allusions à son appartenance au MSP de la mouvance islamiste. Des accusations qu'il rejette parce que n'ayant rien d'islamiste "intolérant" et étant issu d'une famille d'artistes. À moins que ce ne soit sa gestion qui dérange, soupçonne-t-il. Il se dit d'ailleurs prêt même à revoir son alliance.
D B
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