Algérie

Un Algérien privé de ses enfants Il attaque l'état français pour «crime contre l'humanité»



Est-il supportable pour un père de vivre dix-huit longues années séparé, malgré lui, de ses enfants chéris '
Ramdane Ouatiki est bien placé pour dire l'indicible et mettre des mots sur son mal qu'il traîne, comme une maladie invalidante, depuis 1994. Une année maudite pour ce septuagénaire qui a vieilli à force de courir après ses enfants «volés» par sa propre femme. On est 1994. Ce père affectueux croyait bien faire d'accepter la proposition - qui s'avéra indécente - de sa femme d'emmener leurs quatre enfants passer quelques jours à Lille durant les vacances scolaires chez sa belle-famille. Bonne résolution pour un couple au-dessus de tout soupçon jusque-là, après 20 ans de mariage. Cet ancien fonctionnaire de l'ONAT était loin de se douter qu'il n'allait plus revoir ses enfants Karim, Nadjet, Soraya et Sabrina.
Arrivés à la gare Lille Flandre, le malheureux papa est surpris par sa femme qui lui jette son passeport et les clés de la maison algéroise par terre et l'invitant à déguerpir. «Ici s'arrête notre histoire !», lui lança-t-elle rageusement. Pétrifié par cet incroyable retournement de situation, Ramdane Ouatiki était comme hypnotisé. En une fraction de seconde, il a perdu du regard ses enfants et sa femme qui ont filé quelque part. Il lui a fallu du temps pour réaliser que le coup était bien préparé à l'avance. Sa désormais ex-femme et aussi, hélas ses enfants, se sont installés chez sa belle-s'ur à Perpignan. Deux mois plus tard, son ex-femme appelle une voisine à Alger lui demandant d'entreprendre les démarches pour demander le divorce. Ramdane Ouatiki pensait naïvement qu'il pouvait récupérer ce qu'il avait définitivement perdu. Il se résout alors à aller chez sa belle-famille, accompagné de sages et d'un imam. Mal lui en prit, puisqu'il fut renvoyé manu militari. Commence alors sa longue quête de justice et de réparation et sa lutte incroyable pour revoir ses enfants. Une lutte ne s'est pas arrêtée à ce jour, bien que la santé ne réponde plus. Notre vieux a pourtant obtenu gain de cause auprès du tribunal d'Hussein Dey, qui avait rendu un jugement portant sur la réintégration du domicile conjugal de son ex-épouse. Mais cette décision de justice est restée lettre morte, malgré les conventions signées entre la France et l'Algérie en matière de coopération judiciaire. En revanche, le tribunal de grande instance de Perpignan avait accordé en l'an 2000 le divorce à l'avantage de la mère. Maigre consolation, le père démoli est autorisé à voir sa petite fille Sabrina (aujourd'hui 23 ans) 28h par trimestre !
Il comprit alors qu'il avait affaire à une monstrueuse mise en scène dans laquelle la justice française à été menée en bateau. Il écrit alors à l'ex-président Chirac, puis à Sarkozy, et même dernièrement au Parlement européen. Perdu mais tenace, Ramdane Ouatiki a tapé à toutes les portes et son affaire a été traitée par de nombreux journaux en France et en Allemagne. Sa dernière volonté ' Attaquer l'Etat français pour crime contre l'humanité. «Pour moi, c'est un crime de priver un père de ses enfants ; je sais de quoi je parle. Je ne veux pas de leur démocratie, je veux juste récupérer mes enfants avant de mourir», dira-t-il, dépité.


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