Algérie

Un air de déjà-vu!



Etat d'alerte au niveau des hôpitaux de la capitale. La Covid-19 est de retour! «Depuis presque une semaine, on a noté une augmentation des consultations au niveau des services dédiés au coronavirus», indique un médecin au niveau du CHU Issad-Hassani de Beni Messous à Alger. «Même le nombre d'hospitalisations a connu une légère hausse», ajoute ce médecin. C'est le même constat fait par plusieurs autres patriciens de la santé au niveau des établissements sanitaires de la capitale. Ils notent, eux aussi, une légère recrudescence de la pandémie. «Le calme des dernières semaines a laissé place à une effervescence qui ne laisse présager rien de bon», soutient un autre «toubib» exerçant à l'hôpital Mustapha Pacha d'Alger. Sommes-nous donc à l'aube de la 4e vague' «On n'en est pas encore là. La situation est toujours sous contrôle», soutiennent unanimement les spécialistes interrogés. Surtout que cette reprise épidémique semble pour le moment circonscrite au niveau du centre du pays. «Nos collègues des autres régions indiquent que, chez eux, c'est toujours le calme plat», assure un professeur en médecine. Néanmoins, cela n'atténue en rien l'inquiétude de ces médecins. Car, cette situation leur rappelle, amèrement, celle qui prévalait au mois de mai dernier. «La 3e vague avait commencé par une légère hausse au niveau d'Alger épargnant les autres régions avant que les choses ne s'emballent quelques semaines plus tard», mettent-ils en garde. Un scénario-catastrophe d'autant plus fondé qu'un relâchement quasi total est constaté chez les Algériens. Bien plus que celui qui prévalait au printemps dernier. Les gestes barrières ont quasiment disparu de la circulation. Le port du masque, pourtant obligatoire, est très peu respecté. Même les fetes de mariages, officiellement interdites, sont «tolérées». De plus, l' «importation» de nouveaux cas et d'autres variants sont plus que jamais d'actualité. Après 18 mois de fermeture, les frontières terrestres et maritimes ont été rouvertes. Des centaines de dessertes ont lieu chaque semaine transportant des milliers de passagers. ras de bol, cela coïncide avec l'arrivée de la 4e vague de la Covid-19 en Europe. Le Vieux Continent est redevenu l'épicentre de l'épidémie. À l'image de l'Allemagne qui a enregistré le plus grand nombre de cas depuis le début de la pandémie, avec 15000 nouveaux cas qui ont été enregistrés en l'espace de 24 heures. Même son équipe nationale n'a pas été épargnée. Cinq joueurs de la Mannschaft sont sous quarantaine après avoir été testés positifs. La Grande-Bretagne s'en sort un peu mieux mais compte quand même 9107 nouveaux cas. En Russie, par contre, c'est une véritable catastrophe sanitaire avec une moyenne de 40000 cas/ jour durant la dernière semaine. La France et l'Espagne s'en sortent plutôt bien. Elles comptent une moyenne de 2000 cas/ jour avec une cinquantaine de décès. Loin des chiffres des trois premières vagues et du reste de leurs voisins européens. Leur secret: un taux de vaccination très élevé. Les territoires ibériques font office de bon élève européen avec un taux de vaccination de plus de 79% de sa population. Elle se rapproche de' la fameuse immunité collective. L'Hexagone compte près de 69% de sa population. Des chiffres qui démontrent l'importance de ce fameux antidote. Surtout que dans tous ces pays, les hospitalisations et les nouveaux cas touchent majoritairement les personnes non vaccinées.L'appel du professeur Sanhadji
Chose qui a provoqué le courroux de la chancelière allemande, Angela Merkel. « Cette vague de nouveaux cas et décès touche principalement les personnes non vaccinées, qui représentent encore environ un tiers de la population », a-t-elle souligné le week-end dernier. L'Algérie risque donc de se retrouver très prochainement dans la même situation. Car, la campagne de vaccination est quasiment à l'arrêt. Seuls 24% de la population ont reçu au moins une dose de ce sérum. On est très loin de la fameuse immunité collective. La digue « immunitaire » est très fragile. Elle ne tiendra sûrement pas face au tsunami qui arrive dans des conditions favorables à la propagation du virus. Ce qui a fait réagir les autorités sanitaires du pays. Elles appellent la population à aller se faire vacciner afin d'éviter de revivre le cauchemar de l'été dernier. « Le geste vaccinal doit être immédiat si l'on veut amortir les effets néfastes de la quatrième vague (épidémique) inévitable cet hiver », a mis en garde le professeur Sanhadji, président de l'Agence nationale de sécurité sanitaire. Cet appel à se faire vacciner immédiatement s'explique « par le fait que l'effet d'un vaccin n'est observé qu'à partir d'un mois, voire plus après son inoculation », a-t-il précisé. « La quatrième vague nous atteindra inexorablement, les indicateurs de la nouvelle vague sont bien là dans la plupart des pays européens avec des contaminations qui repartent à la hausse en majorité chez les non-vaccinés et très rarement chez les anciens vaccinés », a-t-il attesté avec ce qui sonne comme une mise en garde réelle contre une reprise épidémique de la pandémie. Seul le vaccin peut donc nous éviter un nouveau carnage?


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