Algérie

Un Aïd sans mouton : une exigence



On est toujours dans l'attente que la commission des fatwas relevant du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs tranche, elle qui est actuellement en contact permanent et soutenu avec les membres du comité scientifique de suivi du Covid-19, quant à l'option d'interdiction du rituel de l'Aïd-el-Adha portant sacrifice du fameux mouton, une fête prévue dans seulement trois semaines.M. Kebci-Alger (Le Soir)- Une interrogation à très forte pertinence d'autant plus que la pandémie du coronavirus semble s'acheminer, ces jours-ci, vers son second pic plus gravissime que le premier enregistré à la mi-mai dernier. Avec, notamment, de nouveaux foyers de la pandémie, plus nombreux que ceux relevés au tout début de la pandémie.
Ce qui avait dicté, alors, une mesure extrême à l'occasion de la célébration de la fête de l'Aïd-el-Fitr quand les pouvoirs publics avaient pris des mesures complémentaires portant sur le confinement durant les deux jours de l'Aïd-el-Fitr, en appliquant un confinement partiel à domicile à partir de 13h00 jusqu'au lendemain à 7h00 à toutes les wilayas durant les deux (02) jours, ainsi que l'obligation du port du masque dans les lieux publics. Et la question que d'aucuns se posent : les mêmes mesures, voire d'autres plus draconiennes, seront-elles prises lors de l'Aïd-el-Adha surtout que cette fête est marquée du sceau du rituel du sacrifice du fameux mouton ' Ira-t-on jusqu'à «sacrifier» ce rituel religieux quand on sait les risques majeurs qu'il présente en matière de contamination au coronavirus ' Surtout que les cérémonies du sacrifice, notamment dans les quartiers de nos villes, ne manquent pas «d'intérêt», puisque source de «divertissements» tant attendus, avec d'importants regroupements constatés, surtout d'enfants. Ce qui constitue autant de sources d'inquiétudes pour le milieu médical qui craint une «catastrophe», si des mesures strictes n'étaient pas prises à l'occasion de cette fête religieuse.
Par mesures strictes, on sous-entend, surtout, ce qui constitue une première dans le pays, soit l'interdiction purement et simplement du sacrifice de l'Aïd. Une impasse sur ce rituel que les Algériens ont, pour rappel, massivement observée durant la fête de l'Aïd-el-Adha ayant suivi le terrible séisme de la ville de Chlef, le 10 octobre 1980, en solidarité avec les familles des nombreuses victimes de cette calamité naturelle. Une interdiction qui relèvera, à ne point douter, d'une décision courageuse mais néanmoins salutaire au vu de la gravité de la situation sanitaire dans certaines wilayas.
Des points de vente clandestins de mouton
Sauf que, d'ores et déjà, et en dépit de leur interdiction officielle, des points de vente clandestins de moutons sont signalés dans certains coins de nos villes. On se demande comment ces vendeurs ont pu acheminer leur bétail quand on connaît l'interdiction qui frappe leur transport. Et les services habilités du département du commerce sont interpellés à l'effet de mettre fin à cette pratique intervenant, de surcroît, en pleine grave crise sanitaire. Cela dit, une éventuelle interdiction du rituel du sacrifice de l'Aïd-el-adha suppose bien d'?autres mesures d'accompagnement à l'effet de permettre aux ménages de se procurer la fameuse viande, incontournable en pareille circonstance. Faudra-t-il, alors, sermonner les boucheries à ouvrir les deux jours de l'Aïd et les jours d'après pour permettre aux chefs de famille de s'approvisionner en viande, nombreux à le faire faute de pouvoir sacrifier le fameux mouton ' Ce qui suppose la réouverture des abattoirs dans la perspective de cette mesure d'interdiction du rituel du sacrifice du mouton qui auront, ainsi, à approvisionner les boucheries en quantités suffisantes de viande.
M. K.


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