Algérie

Un agent de saisie traduit devant la justice présenté comme «chargé de clientèle» '



Dès le début, il y avait anguille sous roche. Parmi les droits des travailleurs, qui sont nombreux, l'on peut lire dans la convention collective, la loi suprême de l'entreprise Algérie Poste que «le travailleur a droit à une protection contre toute discrimination pour occuper un poste autre que celui fondé sur son aptitude et son mérite».Ainsi, quand l'employeur décide autrement pour des raisons d'intérêt pour le service, l'employeur ne doit en aucun cas agir en détenteur d'une autorité absolue d'agir comme bon lui semble, au gré de nuire à la sécurité physique et morale du travailleur, le privant de ses droits les plus absolus qui lui permettent de s'armer de connaissances et perfectionner ses qualités pour se protéger des dangers et risques liés à la fonction qu'il est appelé à occuper. Dans un poste nouveau, surtout s'il est de grade supérieur qui nécessite plus de qualification, le travailleur a droit à une période d'essai. Cette période ne doit pas dépasser deux (2) mois dans le cas de Brahmi Abdelkrim agent de saisie compris dans la catégorie des travailleurs d'exécution, sauf si l'employeur juge que la période était insuffisante, il peut la prolonger une seule fois. Après ce délai, le travailleur est soit régularisé dans le poste par décision écrite au vu des résultats satisfaisants, soit renvoyé au poste d'origine si les résultats se sont avérés insatisfaisants. S'il est maintenu, alors il aura droit à une formation professionnelle qui va lui permettre d'accroître ses connaissances professionnelles pour se protéger des risques liés à son nouveau poste, comme le stipule la convention collective, et avec un salaire équivalent au poste qu'il occupe et des primes qui s'en suivent. C'est seulement dans ces cas que l'agent n'aura aucune justification et doit porter l'entière responsabilité en cas de faute de quelconque nature ou degré. Ces droits consignés dans la convention collective sont garantis par l'employeur. Sa sécurité en dépend étroitement au respect de l'application de ces règles qui vont lui permettre de jouir de ses droits en toute sécurité et dignité dans des délais bien définis. Que peut-on attendre de quelqu'un qui ne sait pas nager qu'on jette à l'eau. De celui qu'on envoie à une bataille, une arme à la main, sans qu'il ne sache comment la manipuler ni comment s'en servir pour se défendre et se protéger ' Bien sûr, pas d'autre alternative qu'une mort rapide et certaine.
Des droits bafoués pendant
plus de 14 ans
Tous ces droits ont été malheureusement délibérément bafoués, violés, sans crainte ni responsabilité, pendant une durée qui a dépassé tout entendement : 14 ans et 4 mois, presque une demie-carrière, du fait que Brahmi Abdelkrim a été recruté comme agent de saisi le 1 juillet 2006 et suspendu le 26 novembre 2020, pour être licencié après, pour le motif de «paiement de 11 chèques de secours d'un montant global de 420.000,00 DA d'un compte d'une personne décédée», dont une enquête devrait être menée par l'Inspection générale et dont le tribunal a jugé seulement les faits. C'est son rôle d'ailleurs, surtout si les propos présentés par le service juridique de la poste à travers son avocat sont orientés «intentionnellement» à dissimuler d'autres responsabilités en cachant «délibérément» les vraies «causes» qui ont, en fait, conduit à ces faits dramatiques de licenciement d'un agent qui a servi la poste pendant une durée de presque 15 ans, dans un poste supérieur à ses compétences professionnelles par force suivi parfois de menaces, comme se confit Brahmi. Même le règlement intérieur prévoit de prendre en compte toute la durée de la carrière de l'agent.
Un responsable n'a pas seulement le droit de faire travailler le travailleur mais aussi de le protéger. Les responsables de la poste à Sidi Bel-Abbès pouvaient éviter à cet agent de «saisie» de tomber dans ce «guet-apens», soit par la formation qui façonne ses connaissances soit par l'éloignement en cas d'insatisfaction des résultats de la période d'essai, et ainsi sauver l'agent, préserver la crédibilité de l'entreprise et ne pas entacher ce lien de confiance «client/entreprise» constamment en déclin.
Faux et usage de faux
À la lecture du jugement du tribunal, l'on peut aisément comprendre que les documents qui ont été présentés par les responsables de l'unité postale de Sidi Bel-Abbès à la justice étaient entachés de «faux», du fait que Brahmi Abdelkrim a été présenté comme chargé de clientèle «ex-guichetier» classifié à la catégorie 12, groupe de maîtrise, au lieu de son vrai grade de «agent de saisie» à la catégorie 10, groupe d'exécution, au même titre que les facteurs et les chauffeurs poids lourds niveau 1, comme statué dans la convention collective, la loi suprême de la Poste. Quant à l'avocat de l'agent, aucune référence tirée ni article, ni du règlement intérieur ni de la convention collective. Qui laisse confirmer que Brahmi Abdelkrim agent de saisi est totalement ignorant du service, de ses droits et même de l'existence de ces documents, sinon il les aurait donnés à son avocat pour mieux le défendre.
Avez-vous vu ou entendu un jour qu'un facteur ou un chauffeur ont tenu un guichet pour effectuer des opérations financières et postales délicates, dont certaines réputées de cas particulier «connues de peu» qui exigent une longue expérience et des connaissances professionnelles très riches ' On vous répond toujours dans ces cas que c'est strictement interdit. Alors pourquoi Brahmi '... Le drame est que ce «faux» a été utilisé à d'autres fins, qui constitue un délit de «faux et usage de faux», passible de peine d'emprisonnement. Mais comme le juge et le bourreau font la même personne. La loi reste flexible à la volonté du plus fort, alors se sont toujours les plus faibles qui payent «à tort ou à raison», parce que, même dans la raison, on exclut les causes qui sont souvent le résultat d'une ignorance et de l'arrogance des responsables et de leur impunité.
Une hiérarchie apraxique
Le plus dramatique encore, ces rapports d'enquête et les jugements de justice accompagnés de documents constituant un dossier, sont envoyés aux services de la direction générale, au directeur des ressources humaines au niveau de la DG et à l'inspecteur général, mais comme si de rien n'était ! La hiérarchie reste apraxique. Que peut-on ainsi comprendre ' Soit qu'ils reçoivent de fausses données soit qu'ils ne lisent rien et ne jettent même pas un regard. Dans tous les cas, l'employé reste victime même s'il s'avère fautif dans certain cas, comme celui de cet agent de saisi qu'on a exploité pendant plus de 14 ans sans assistance ensuite jeté comme un torchon à la suite d'une faute, dont les responsables de l'unité postale sont autant responsables que ne l'est leur agent Brahmi. Cette façon d'agir a rendu glacial le personnel : ni amour ni respect, ni accueil, donnant de la sorte une mauvaise image, qui par malheur ternit de plus en plus l'entreprise. Les nombreux détournements et le montant du bilan des erreurs, consulté par la hiérarchie sur les bordereaux comptables de fin de mois, sont là pour témoigner d'une recrudescence en matière de gestion. Les responsables au niveau du ministère des PTIC et au niveau de la direction générale sont sérieusement interpellés. On a jugé des faits en rejetant et ignorant complètement et délibérément les causes qui ont conduit à ce drame. L'agent a perdu son travail. Sa vie va complètement basculer et sa famille va énormément souffrir. Les vrais responsables dans cette affaire sont restés à l'abri, après avoir trouvé où essuyer sans crainte le couteau plein de sang ! L'affaire du receveur de la poste de Sogral de 4e classe est pire, mais va dans ce sens désastreux. C'est une personne qui a bénéficié d'un recrutement externe pour occuper directement le poste de receveur. Après seulement 6 ou 8 mois, la pauvre écope de 4 années de prison pour détournement d'une somme de 400 millions de centimes. Le drame est que ce receveur à cru juste, de donner de l'argent à une versificatrice. Ce sont là des propos qu'elle a raconté devant le tribunal. Alors de grâce, arrêtez de recruter des gens pour orchestrer délibérément par la suite leurs emprisonnements, sinon leurs licenciements, ruinant en eux tout espoir de vivre ! La formation est un droit «conçu» pour les protéger et protéger l'entreprise. À bon entendeur !


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