Algérie

Un africain qui veut devenir maire en Russie : Crima, le Obama de la Russie



Originaire de Guinée Bissau, Joaquim Crima, 37 ans, veut se faire élire maire de la localité de Srednyaya Akhtuba, près de Volgograd, à plus de 900 km de Moscou. Installé en Russie depuis 1989, (année où il est arrivé pour accomplir ses études), il a obtenu un diplôme dans une université locale et est resté dans son pays d'accueil où il s'est marié (son épouse Anait et lui ont un fils âgé de 10 ans) et où il a pris la citoyenneté. Il travaille habituellement comme agriculteur dans la ferme de 20 ha qu'il possède et dont il vend les récoltes, aidé par une vingtaine d'employés qui y travaillent.Crima ne cache pas son admiration pour Barack Obama : « J'apprécie Obama en tant qu'homme et personnalité politique, car il a montré au monde qu'il était possible d'accomplir ce que tout le monde croyait impossible. Je pense qu'il y a des choses que je peux apprendre de lui », dit-il au sujet du président des Etats-Unis. Cependant, bien qu'on le surnomme « l'Obama russe », Crima n'est pas le favori de l'élection qui aura lieu en octobre 2009, car il n'a ni les réseaux ni le capital politique nécessaires. Se présentant en tant qu'indépendant, Crima fait face à cinq autres candidats dont Yuri Khrustov, un ex-enseignant soutenu par le Kremlin. Vladimir Kritsky, directeur de campagne de Crima, interrogé par les médias, a reconnu qu'une victoire de son poulain était quasi impossible, mais souligne que ce dernier devrait obtenir une place au conseil municipal de la localité en 2011, place promise par le Kremlin, ce qui lui permettra de « faire beaucoup de bien à la région ». « C'est quelqu'un de très intelligent qui parle cinq langues. C'est une expérience que le Kremlin voudrait soutenir. » A pied, en voiture, aux arrêts de bus, il interpelle les gens avec le sourire et distribue un tract montrant sa photo accompagnée d'un court texte sur son origine africaine et ses intentions. « J'ai compris que vous me soutenez et je suis prêt à faire de mon mieux pour la prospérité de notre région », écrit Joaquim Crima, qui vend des pastèques et des melons cultivés par son beau-père. Ceux qui le connaissent l'appellent par son patronyme russe, Vassili Ivanovitch, donné par des élèves d'une faculté de Volgograd où il a fait des études avant d'épouser sa femme d'origine arménienne.  >   


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