Algérie

Un affaissement et des murs fissurés: Panique dans une école au centre-ville



Ils étaient des dizaines de parents à avoir accompagné hier leurs enfants scolarisés à l'école Bouabdellah Djilali, sise au boulevard de la Palestine (ex-de l'Industrie), parallèle au boulevard Maâta, côté sud, en raison du début d'affaissement observé à la porte d'entrée de l'établissement.

Selon les parents rencontrés sur place, la première mesure prise par le chef d'établissement a été l'évacuation d'une salle de classe suite aux nombreuses fissures constatées sur les parois. Le président de l'association des parents d'élèves a affirmé que la direction de l'école a avisé la daïra, le secteur urbain de l'APC d'Oran, la Protection civile et la direction de l'éducation. Après avoir été informée, la direction de l'éducation a dépêché sur place un émissaire qui a préconisé le transfert des élèves vers un autre établissement mitoyen. Cette alternative n'a pas fait l'unanimité chez les parents avec deux approches.

 Ainsi, si les uns considèrent qu'à un mois des examens finaux, transférer les élèves vers une autre école peut avoir des répercussions sur leur scolarité, les autres estiment que la priorité est de mettre les élèves en sécurité. Selon les parents, l'affaissement est constaté depuis plusieurs mois, mais dans la nuit de mardi à mercredi, le sol est descendu de presque 10 cm à la seule entrée de l'école.

 Les parents d'élèves ont indiqué que le premier courrier date du 8 février 2010 et un autre courrier pour rappel a été adressé le 13 avril. Pour l'instant, l'école a reçu une visite du service technique du secteur urbain le 12 avril et avait pris, selon nos interlocuteurs, la décision de soumettre son rapport à la DTNM, qui n'a pour le moment rien fait.

 Pour ces parents et notamment les anciens du quartier, cette situation leur fait craindre le pire en se remémorant l'effondrement de l'ex-CEG Ibn Khaldoun, un sinistre survenu au début des années 70. Ils précisent également que le site en question, sous forme de cuvette, confirme bel et bien la fragilité du terrain situé au-dessus de oued Rouina qui traverse le sous-sol de la ville d'Oran dans sa partie ouest. D'ailleurs, l'école en question, constituée de 6 classes et réalisée à la fin des années 70, n'a été érigée qu'en rez-de-chaussée.

 Par ailleurs, les mêmes parents, dont certains font partie de l'association des parents d'élèves, estiment que les services concernés, notamment le secteur urbain Sidi El-Bachir, ont été interpellés sur les dangers qui guettent les élèves. Selon la même source, cette correspondance datant du 05 février n'a eu aucun écho. Idem pour les démarches entreprises par le chef d'établissement auprès de sa tutelle.

 Vers 13 heures, les parents qui ont eu vent de la situation ont été très nombreux à se présenter à l'établissement et ont décidé de ne pas laisser leurs enfants pénétrer au sein de l'établissement. Cette décision nous a été confirmée par le président de l'association des parents d'élèves, qui précise que ce boycott se poursuivra tant qu'une mesure concrète et sécurisante n'est pas prise, espérant toutefois que les services concernés trouveront la solution appropriée. A noter que les bâtisses ne sont pas très anciennes, car datant de 1979.




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