Algérie

Un adjudant tué et plusieurs militaires blessés dans un accrochage



Un adjudant tué et plusieurs militaires blessés dans un accrochage
Un accrochage opposant les forces de sécurité tunisiennes à un groupe armé a fait au moins un mort et plusieurs blessés dans le camp des militaires. Selon l'Agence officielle tunisienne, les combats ont eu lieu au lieudit «Jbel Snak-Tam Smida», délégation de Fériana, gouvernorat de Kasserine, à 10 km des frontières algériennes.
L'agence officielle d'information a ajouté que le groupe armé serait composé de quatre hommes armés, qui se sont infiltrés à partir du territoire algérien. Toujours et selon TAP, un agent de la Garde nationale a été tué. Quelques heures après, le ministère de l'Intérieur a confirmé la mort de l'adjudant de la Garde nationale, Anis Jelassi, qui est tombé en martyr au cours de ces affrontements. La victime a été touchée par balles, a ajouté l'agence d'information. Des échanges de tirs nourris ont été enregistrés au cours de ces affrontements qui ont fait des blessés parmi les éléments de la Garde nationale, selon une source sécuritaire. Des renforts ont été dépêchés sur les lieux et la zone est actuellement entièrement bouclée. Aucun membre du groupe armé n'a été arrêté à l'heure actuelle. Dans le même sillage, d'autres sources ont rapporté que les forces de sécurité tunisiennes qui effectuent un ratissage dans la région ont découvert le camp du groupe près de la localité de Dernaya et y ont trouvé une pièce d'identité algérienne, des restes de nourriture et une puce d'un portable tunisien». Les sources ajoutent qu'une brigade spéciale des forces de l'ordre a été déployée et la frontière avec l'Algérie a été fermée sur une portion de 220 km à l'exception du point de passage de Bou Chebka où «de strictes contrôles sont effectués. Toujours et selon les mêmes sources, le groupe armé serait composé de 5 individus et non pas de 4 comme il a été indiqué précédemment. «Les forces de sécurité poursuivent le ratissage de la zone bouclée pour arrêter les éléments du groupe armé», avait indiqué lundi en début de soirée le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Khaled Tarrouche. M. Tarrouche n'était pas en mesure de préciser le nombre, l'origine et l'appartenance du groupe armé, mais des sources locales ont assuré qu'il s'agissait de quatre barbus qui ont été repérés par le gardien d'une société pétrolière à proximité de la localité de Bou Chebka, à 2 km de l'Algérie. Prévenu, le chef du poste de la Garde nationale (gendarmerie) s'est rendu le premier sur place et a été abattu. Le défunt est l'adjudant Anis Jlassi, 27 ans, dont le corps a été transporté dans sa ville d'origine de Chebika (centre) où il devait être enterré hier, mardi. Quatre de ses collègues de la Garde nationale ont été blessés et hospitalisés à Kasserine. La Tunisie peine à se stabiliser depuis deux ans et est régulièrement le théâtre d'affrontements violents, tantôt impliquant la mouvance salafiste, tantôt des manifestants excédés par la misère et les espoirs déçus de la révolution. Des journaux tunisiens se sont d'ailleurs inquiétés dans leur édition d'hier, mardi de cette nouvelle flambée de violences, certains titres n'hésitant pas à accuser les islamistes radicaux d'être impliqués. «Il semble que la mouvance salafiste jihadiste est sur le point de passer à l'action, puisqu'elle dispose vraisemblablement des moyens et de la logistique nécessaire, et ce, grâce au trafic d'armes provenant de la Libye», estime le quotidien dans un éditorial. «Ça sent le soufre' Certainement. Ça sent le roussi surtout, car, quand l'extrémisme religieux dispose de son propre arsenal, le pire est à craindre», poursuit le journal qui dénonce «le laxisme» du gouvernement tunisien, dirigé par les islamistes du parti Ennahda. Les affrontements dans la région de Kasserine sont intervenus deux jours après que dans un gouvernorat voisin, situé aussi à la frontière algérienne, des trafiquants en possession d'armes et d'explosif ont été arrêtés.


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