Algérie

Un acquis traditionnel


C’est autant dire que son existence est séculaire. Chez nous, au-delà des textes qui la régissent, elle possède un acquis traditionnel basé sur les actions de bienfaisance des djemââs ou des touizas. Actuellement, la mutualité algérienne est dans le collimateur des pouvoirs publics qui veulent s’en saisir. Aussi, l’autonomie des entreprises a faussé l’interprétation des prérogatives sociales, et les compagnies d’assurances ont commencé à investir le champ des mutuelles. Cependant, le mouvement mutualiste national, comptant sur la solidarité de ses adhérents qui sont au nombre de 1,2 million avec une toile de 7 millions de prestataires, s’est retrouvé une vigueur pour s’offrir une couverture de l’action sociale à hauteur de 17,50 % de la population. La masse financière est assez importante et la mutualité ne partage pas ses rôles avec la protection sociale étatique, par contre elle la soutient. C’est en somme logique puisque l’adhésion est libre, la gestion est démocratique et le mouvement social est autonome et à but non lucratif. Les avantages pour les adhérents sont énormes, cela va des centres familiaux de repos et médicaux-sociaux aux colonies de vacances en passant par les aides et secours ainsi que diverses allocations et remboursements médicaux jusqu’à la compensation de retraite. Le rôle du mouvement mutualiste, qui regroupe une trentaine de mutuelles à l’échelle nationale, est prépondérant. Il serait souhaitable que l’Etat cherche plutôt à renforcer les mutuelles par un cadre juridique pour mieux soutenir leurs missions. Notons que les mutuelles sont régies par la loi 90-31 relative aux associations. Vu de cet angle, il était urgent pour les mutuelles de créer leur organe de coordination pour avoir une aura nationale. C’est le 15 février dernier que 400 délégués représentants 20 mutuelles jettent les bases de cette instance coordinatrice.  Le président de l’organe de coordination, Cheriki Miloud, nous dira : «Nous sommes décidés à assurer le suivi et l’assistance des mutuelles dans les éventuelles difficultés surgissant dans leur fonctionnement ainsi que dans leur relation de tout ordre». Enfin, sachant que les tentatives d’unification des mutuelles ont toujours été avortées, comme le Conseil national ou la fédération des mutuelles algériennes, les responsables de la coordination s’accordent à dire que le 31 janvier 2011, date de la prochaine réunion élargie de l’organe de coordination, sera l’occasion d’asseoir définitivement les fondements d’une mutualité à résonance nationale.                        
 
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