Algérie

« Un accord de paix est à notre portée », estime Lamamra



« Un accord de paix est à notre portée », estime Lamamra
Le 5e round du dialogue intermalien inclusif a débuté, hier après-midi, à Alger, en présence des représentants de l'ONU, l'Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'Union européenne (UE), des représentants de pays de la région, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Tchad, le Nigeria, et des représentants du gouvernement malien et ceux des groupes du nord du Mali ayant adhéré à ce processus de négociations. Les intervenants à la séance d'ouverture ont souligné la nécessité d'arriver à un accord de paix global et juste. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé qu'un tel accord « n'est à notre portée que si les uns et les autres faisaient l'effort d'aller à la rencotre de l'autre, de se montrer compréhensif des personnes, des angoisses, des réticences et des hésitations de l'autre. Nous sommes mandatés d'avoir cette ambition de faite la paix ». « Nous voulons que le processus d'Alger soit une pédagogie de paix et de réconciliation, de patience et de persévérance, une culture de dialogue constructif et aussi une forte volonté d'être au rendez-vous de la paix et de l'histoire », a affirmé le chef de la diplomatie algérienne. Selon lui, dans ce dialogue « inclusif sans préalables », « la position du tout ou rien est stérile ». « Il faut que vous soyez tous vainqueurs. Avec un accord de paix, c'est le terrorisme qui sera vaincu », a-t-il lancé à l'adresse des représentants des parties prenantes maliennes à ce processus entamé en 2014 à Alger. Le représentant de l'ONU, chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), Hamdi Mongi, a tout d'abord remercié le président Abdelaziz Bouteflika. L'ONU, a-t-il rappelé, « privilégie la solution pacifique dans ce conflit ». Pour sa part, le représentant de l'UA, Pierre Buyoya, a indiqué être là pour soutenir le dialogue intermalien et a réitéré l'engagement sans faille de l'organisation ouest africaine à ce processus. Le représentant de la Cédéao au Mali a lui aussi encouragé les Maliens à trouver un accord qui garantit une solution définitive. Le représentant spécial de l'UE pour la région du Sahel, Michel Reveyrand de Menthon, est allé dans le même sens en leur demandant « d'aller vers le résultat que nous attendons tous ». Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, qui a salué la reprise du dialogue après un mois et demi de pause, a exhorté les autres parties prenantes de ce processus à envisager un vivre-ensemble dans un Mali uni. Appelant à une prise de « conscience collective » pour parvenir à la paix, le représentant du gouvernement malien a souhaité que la nouvelle phase mène à « un accord de paix durable sur la base du projet d'accord de paix soumis par la médiation ». Ce document, a-t-il dit, « n'est certes pas parfait mais c'est une base solide, et il est la base la plus sûre pour pouvoir aller vers un accord ». « Il est important que ce document puisse être enrichi mais aussi que nous puissions aller vers la phase de décision que nous devons prendre », a-t-il lancé. A ce sujet, le représentant de la Coordination des mouvements de l'Azawad, Bilal Ag Chérif, a réaffirmé soutenir toutes les initiatives, onusiennes, africaines et régionales, pour arriver à une solution à la crise au nord du Mali qui est, selon lui, d'abord politique. Le représentant des mouvements signataires de la « plateforme d'entente », Haroun Tourey, a, quant à lui, appelé à un accord inclusif et fraternel entre tous les Maliens. Les travaux se sont poursuivis à huis clos.




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