Algérie

Un «accord» controversé



Consigné en neuf points, l'accord engage l'ensemble des signataires à  «clore définitivement» le dossier des logements destinés à  la résorption de l'habitat précaire (RHP), qui a provoqué, début janvier, un tollé au sein de la population de Laghouat. L'accord prévoit notamment le relogement des attributaires des 190 logements RHP dans d'autres sites. En clair, les autorités locales seront obligées d'expulser des dizaines de familles, dont une partie s'oppose fermement, depuis dimanche, à  une telle démarche. Les habitations «libérées» serviront de logements de fonction aux enseignants universitaires et aux médecins spécialistes, qui seront éventuellement appelés à  exercer dans cette ville du sud du pays, ajoute le communiqué. L'accord prévoit, en outre, la construction de 600 nouveaux logements à  Lamhafir, l'octroi de 500 aides financières pour la réhabilitation du vieux bâti, l'examen des dossiers, en instance, de demandes de logement (1090 unités) et la révision du plan directeur et d'aménagement urbain (PDAU) de la ville de Laghouat.
Il est précisé dans ce communiqué que les futures opérations de distribution de logements seront effectuées par la commission de daïra en présence de deux représentants du mouvement associatif, en qualité d'observateurs.  Mais cet accord n'a pas suffi à  calmer la rue à  Laghouat, où une marche pacifique a été organisée, avant-hier après-midi, par près de 200 personnes mal-logées qui rejettent les termes dudit accord. «L'accord passé avec le wali élude la question de l'implication de certains responsables locaux dans les événements qui ont secoué la ville de Laghouat au début de ce mois», selon Hadj Aïssa Abbas, président du bureau régional du Comité national pour la défense des droits de chômeurs (CNDDC). Selon notre interlocuteur, les responsables de dépassements, à  l'origine de ce mouvement de protestation, «doivent rendre des comptes».


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