Ils étaient conviés à une cérémonie de discussion sur le devenir des enfants. Ils étaient des centaines pour décider de quelle couleur sera demain et quelle couleur (encore une fois) faire avaler aux parents. Des parents convoqués à chaque occasion pour des réunions dans les établissements afin de renflouer les caisses d?une association qui n?a jamais pu fonctionner à fond la caisse.
Qu?est-ce que c?est qu?une école dans un pays en devenir ? Quel pays en devenir ? Quel programme pour l?avenir ? Quel avenir pour l?enseignement ? Quel enseignant à l?avenir ? Les convives peuvent accoucher du texte qu?ils veulent... Les parents ne pensent actuellement qu?à l?immédiat. Nourrir la progéniture. Et ce n?est pas chose aisée. Comment peut-on motiver, avec le meilleur programme de la planète, l?enfant à croire en l?enseignement, quand son frère aîné, diplômé sortant de l?université, est au chômage ? Quand le voisin analphabète a plus de considération, quand dans une cité, on peut arriver par la grâce de l?appartenance à une secte à rang enviable. Une cité où bientôt le planton du bloc opératoire sera nommé chirurgien par ancienneté. Une société où le grade de «Ousted», parce qu?on a été dans la cour des autres «assatida», est attribué par cette société «si vite».
L?école - pour en revenir - ne peut bien se porter dans une économie malade, une économie où l?enseignant trouve tout le mal du monde à s?habiller décemment (pour ne pas dire manger décemment). Comment peut-on demander à une enseignante qui n?a pas pu se marier à cause de logement, d?aimer les enfants ? Comment peut-on parler à l?enfant d?hygiène, quand les toilettes de l?école sont bouchées et que les sanitaires n?existent pas...
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Posté Le : 24/06/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : El-Guellil
Source : www.lequotidien-oran.com