Algérie

Ultime man'uvre occidentale pour préserver un statu quo dans la Ghouta



Alertés par leurs services de renseignement qui disposent d'agents opérant dans la Ghouta orientale en symbiose avec les groupes armés djihado-terroristes qui en ont pris le contrôle au début du conflit syrien que l'offensive lancée par les forces loyalistes pour leur reprendre l'enclave allait atteindre son but, les puissances occidentales ont déclenché une vaste campagne médiatique axée sur la situation «apocalyptique» dans laquelle est prise la population civile indistinctement ciblée par les bombardements de l'aviation du régime. A l'ONU, leurs diplomates ont, quant à eux, reçu consigne d'exploiter la tribune du Conseil de sécurité pour imputer au régime syrien et à ses alliés la catastrophe humanitaire et faire pression pour obtenir d'eux une trêve censée permettre l'acheminement des secours vitaux à la population civile prise au piège des combats.Damas et ses alliés n'ont pas rejeté le principe d'une trêve humanitaire. Ils l'ont simplement assortie de deux conditions : la première est les Nations unies et l'Occident lui-même, la seconde étant l'ouverture de couloirs humanitaires sécurisés par l'armée syrienne et supervisés par le contingent militaire du centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie par lesquels pourront quitter le Ghouta les combattants et les civils qui le voudraient.
L'arrangement n'est pas ce qu'ont voulu les Occidentaux, car en l'acceptant ils auraient reconnu que les assiégés en armes dans la Ghouta orientale ne sont pas seulement des rebelles «modérés» comme ils le soutiennent depuis que cette enclave aux portes de Damas à échappé au contrôle de l'autorité légale syrienne. N'espérant plus obtenir de Damas une trêve qui sauverait la mise aux groupes armés, y compris les plus extrémistes d'entre eux, ils ont tenté au Conseil de sécurité de jouer l'allié russe contre le régime de Damas. Cela a été l'objectif lors de dernière réunion d'urgence consacrée par l'institution onusienne dont les discussions se sont déroulées à huis clos. Les Russes ont été insensibles à l'argumentaire «humanitaire» que leurs interlocuteurs occidentaux ont mis en avant pour leur demander de faire pression sur Damas pour que les forces armées cessent leurs bombardements et l'offensive sur le point de submerger les zones occupées par les groupes armés. Non pas qu'ils n'ont pas conscience que la bataille en cours a un coût élevé en victimes civiles mais parce que renseignés que les pressions occidentales visent au maintien d'un statu quo permettant aux groupes armés de conserver sous leur contrôle la partie de la Ghouta non encore reprise par ‘l'armée syrienne où sont pris au piège une ruée «d'honorables» représentants de leurs services de renseignement et de ceux des Etats anti-régime de la région. S'ils font silence sur le pilonnage ininterrompu dont sont cibles les couloirs humanitaires ouverts unilatéralement par les Syriens et les Russes et ne demandent que l'arrêt des bombardements, c'est pour emmener ces derniers à accepter que ces couloirs soient supervisés et sous le contrôle de tiers pas regardants sur qui veut les emprunter et ainsi faire une opération d'exfiltration de leur compromettants représentants dont l'identification ferait la démonstration qu'ils ne sont pas aussi innocents qu'ils le prétendent dans la tournure «apocalyptique» qu'à pris le conflit syrien.
La reprise de la Ghouta orientale, largement entamée déjà par l'armée syrienne, promet à ce titre d'être révélatrice de la cynique duplicité des puissances étrangères anti-régime qui, tout comme les groupes armés qu'elles soutiennent, ont pris en otage la population civile de la Ghouta et l'ensemble du peuple syrien avec un conflit qu'elles ont militarisé sans se soucier des conséquences fatales qu'il allait avoir pour ce peuple.


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