Ultime hommage au moudjahid Ahmed Mahsas inhumé, hier, à El Alia

U ne émotion étreignait les présents à l'apparition du véhicule de la Protection civile qui transportait la dépouille mortelle drapée de l'emblème national. Le défunt repose, désormais, à quelques pas d'hommes comme Boumediene, Larbi Ben M'hidi et Ben Bella qu'il a connus et côtoyés à différentes étapes de son riche parcours. De nombreuses personnalités, à l'instar de Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, de Larbi Ould Khelifa, président de l'APN, et de Abdelmalek Sellal, Premier ministre, ont accompagné l'ancien ministre et membre du Conseil de la nation à sa dernière demeure. Des membres de la haute chambre du Parlement étaient émus de cette disparition qui survient deux semaines après celle de Bouhara. « C'est un fervent et un symbole de la lutte de libération qui nous a quittés aujourd'hui », dira le président de l'APN dans une courte déclaration. Son riche parcours et l'engagement de l'homme et de sa génération ont été rappelés par l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports qui a lu l'oraison funèbre. Hachemi Djiar a évoqué la dette que le pays a pour ceux qui avaient secoué le joug colonial. Il a mis en valeur l'apport de ce moudjahid à la construction du pays. Outre les officiels, de simples citoyens, notamment des moudjahidine, ont assisté aux obsèques pour rendre un ultime hommage à cet homme qui s'est engagé très tôt pour l'Indépendance du pays. On pouvait voir dans les allées d'El Alia de nombreux ministres comme Amar Tou, Tayeb Louh et d'anciens membres du gouvernement, à l'exemple de Hamrouche, Ali Benflis, Belaïd Abdeslem, Tayeb Belaïz ou Djamel Ould Abbès, seuls ou devisant avec des élus ou des membres du comité central du FLN, à l'instar de Saïdani, Haïchour et Boukhalfa. Des personnalités politiques venues d'horizons divers y étaient également présentes. « Nous avons tenu à accompagner à sa dernière demeure un homme qui a joué un grand rôle dans la maturation de l'idée de la révolution », nous dira le journaliste historien, Abbas. Khaled Bensmaïl, un proche collaborateur d'Ahmed Ben Bella, estime, pour sa part, que « l'homme a toujours placé les intérêts de la nation au-dessus de toute considération et a milité pour une Algérie de justice et de liberté ».