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Le film de la crise en Ukraine se poursuit avec de nouveaux rebondissements qui font croire à l'approche de la signature d'une paix définitive dans l'est de ce pays, en proie à une guerre entre l'armée et des séparatistes pro-russes. Au lendemain de la proposition de Kiev d'un accord de cessez-le-feu avec Moscou, le président russe, Vladimir Poutine, a communiqué son propre plan de sortie de crise en Ukraine. «J'ai ébauché quelques réflexions, un plan d'action» pour aboutir à un «accord final» de paix dans ce pays, en crise depuis la chute du régime de Viktor Ianoukouvitch en février dernier. Sur le règlement du conflit en Ukraine, a déclaré M. Poutine, dans des propos, retransmis par la chaîne de télévision Rossia 24, tenus au cours d'une visite en Mongolie. Selon le Président russe, il faut avant tout «mettre fin aux opérations offensives» dans les régions de Donetsk et de Lougansk (Est), dont l'armée de Kiev a pourtant payé un lourd tribut. Hier, en début d'après-midi, un responsable régional de l'armée ukrainienne a fait état de la mort de près de 90 soldats dans les affrontements qui ont eu lieu dans l'est du pays. «Au cours des deux derniers jours, les corps de 87 personnes mortes près d'Ilovaïsk sont arrivés à la morgue, la plupart appartenant à des bataillons de volontaires», a déclaré Mikhaïlo Logvinov, un responsable militaire de la région de Zaporijjia, voisine à celle de Donetsk, cité par les médias. Ces chiffres restent provisoires. Le bilan risque même de s'alourdir, alors que les combats se poursuivent et rien ne présage de leur arrêt immédiat. Mais le Président russe demeure optimiste. «Je pense qu'un accord final entre les autorités ukrainiennes et le sud-est de l'Ukraine pourrait être trouvé et fixé le 5 septembre, au cours d'une réunion du groupe de contact», a-t-il affirmé. «J'ai parlé au téléphone ce matin avec le président (Petro) Porochenko, et nos points de vue sur le règlement du conflit sont très proches, en tout cas, c'est ce qu'il me semble», a-t-il ajouté. Sur le plan humanitaire, la crise s'est accentuée et s'est même aggravée depuis le mois d'août, selon les organisations humanitaires. Le nombre de déplacés a d'ailleurs doublé depuis août, selon le Haut-commissariat de l'Organisation des Nations unies pour les réfugiés (HCR) qui a révélé le chiffre de 260 000 déplacés le mois dernier, contre 117 000 en juillet. «La plupart des déplacés, soit 94% d'entre eux, sont originaires de l'est de l'Ukraine», a précisé le HCR, estimant que «le nombre réel de déplacés est bien plus élevé car beaucoup sont hébergés par des proches et des amis et ils choisissent de ne pas s'enregistrer auprès des autorités», a rapporté Xinhua. «En raison de l'insécurité, les organisations humanitaires n'ont pas été en mesure d'évaluer la situation des personnes déplacées dans la région de Lougansk», a déclaré Vincent Cochetel, le directeur du Bureau du HCR, lors d'un point de presse à Genève.L. M.




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