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Les pourparlers entre différents protagonistes de la crise s'annonce tendus aujourd'hui, alors qu'insurgés et armée ukrainienne se livrent un bras de fer rigide dans les régions de l'est de l'Ukraine. Une situation qui menace le pays d'éclatement à la veille d'un dialogue où «la fédéralisation» est évoquée comme solution. Kiev a lancé dimanche une «opération antiterroriste de grande envergure», qui ne fait pour l'instant qu'exacerber la tension. Les militaires ukrainiens s'étaient rapprochés de Slaviansk, ville emblématique contrôlée depuis samedi par des insurgés ukrainiens refusant la logique de Kiev. Les insurgés se sont emparés d'un certains nombre de blindés légers. Des engins qui faisaient partie d'une colonne arrivée dans la matinée à Kramatorsk, à quelques kilomètres au sud de Slaviansk. «Vous êtes des héros», scandaient les habitants, alors que des femmes apportaient fleurs, nourriture, eau et cigarettes aux insurgés, selon des images TV. Mais Kiev accuse constamment ces groupes de vouloir déstabiliser le pays sous l'instigation de la Russie. Les autorités de Kiev sous l'influence des Occidentaux affirment que les insurgés sont en fait des «militaires russes», à l'image de ceux qui étaient intervenus en mars dans la péninsule ukrainienne de Crimée avant son rattachement à la Russie. Des accusations difficilement vérifiables et dont l'objectif pourrait être le discrédit de leur action. La Russie dément formellement, accusant au contraire les autorités pro-européennes, issues du renversement fin février d'un président élu lors de soulèvements violents à Kiev, d'avoir conduit le pays «au bord de la guerre civile». Le président Vladimir Poutine l'a d'ailleurs directement affirmé à la chancelière allemande Angela Merkel. Les autorités de Kiev, que Moscou ne reconnaît pas, cherchent difficilement à reprendre la main dans l'est du pays russophone après les soulèvements des séparatistes qui se sont emparés de bâtiments publics dans plusieurs villes. À Donetsk, grande ville de l'est de l'Ukraine, les séparatistes avaient proclamé une «République souveraine». Les protestataires revendiquent l'organisation d'un référendum sur la «fédéralisation» de l'Ukraine pour donner de grands pouvoirs aux régions. Un rattachement à la Russie pourrait être in fine une autre issue en cas de refus des autorités de Kiev de jouer l'apaisement. Pour l'heure, le gouvernement de Kiev refuse toute idée de fédération accusant directement la Russie de vouloir «construire un nouveau mur de Berlin et un retour à la guerre froide». Les pourparlers Ukraine-Russie- Etats-Unis - Union européenne, prévus aujourd'hui à Genève, s'annoncent donc extrêmement tendus. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, parle d'un Etat ukrainien «qui a cessé de fonctionner», pour qui «seule la fédéralisation» pourrait permettre une sortie de crise. Mais le risque d'échec des pourparlers reste réel tant le discours occidental est viscéralement anti-russe. Les Etats-Unis ayant estimé être prêts à imposer avec les Européens de nouvelles sanctions contre Moscou. Mais, sans l'affirmer, les Européens redoutent les conséquences d'une éventuelle «guerre du gaz» sur leurs économies. Moscou ayant clairement menacé de fermer le robinet à Kiev. Poutine a franchement prévenu qu'il défendrait jusqu'au bout les populations russophones de la région. M. B./Agences




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