Les dérapages
tant redoutés en raison de la persistance de la crise qui ne cesse de secouer
l'union de wilaya de l'UGTA
à Constantine ont
fini par avoir lieu en fin d'après-midi de mercredi dernier.
En effet,
plusieurs sections syndicales, qui s'étaient rassemblées au siège de l'union,
ont pris d'assaut le bureau du SG de l'union de wilaya, Abdelkader Mehdi, et
l'ont conduit dehors sans ménagement, arguant qu'il n'est plus responsable du
syndicat à Constantine depuis sa suspension par le patron de la centrale Sidi
Saïd.
Ainsi, la
conférence des cadres syndicaux de la wilaya, qui avait lieu pour fêter le
double anniversaire de la création de l'UGTA et de la nationalisation des
hydrocarbures, s'est transformée en une véritable bagarre entre les partisans
de Mehdi et ses adversaires, qui exigeaient son départ, conformément aux
décisions de la centrale. Ces derniers l'accusant de tous les maux, dont
notamment la «rébellion» aux décisions de la centrale syndicale et son
entêtement à «occuper le fauteuil», malgré tout. Ainsi le congrès de wilaya a
été retardé de dix mois, ce qui a poussé à des dégradations de la situation
syndicale, mais aussi sociale, engendrant par la même occasion des divisions et
des mécontentements avec pour résultat des poursuites judiciaires. Des dizaines
de participants se sont dirigés vers le bureau du SG de l'union de wilaya
Mehdi, l'ont malmené et expulsé manu militari, causant au passage même des
dégâts. Ce dernier, après avoir quitté les lieux de cette manière cavalière, a
fait savoir qu'il ne manquera pas de déposer une plainte contre les auteurs de
cette agression caractérisée, accusant à son tour le responsable de la
commission chargée des préparatifs du congrès de wilaya de s'être fait aider de
personnes étrangères au syndicat dans l'utilisation de la violence. Le
lendemain, soit jeudi dernier, les sections syndicales partisanes de Mehdi sont
venues au siège du syndicat. Mais, les portes de la maison du syndicat ont été
fermées. Les portes du syndicat ont failli être défoncées par les
protestataires, n'était-ce l'intervention de la police qui a réussi, après
négociations, à les disperser.
Beaucoup d'entre
eux ont tout de même déclaré que «ce n'est là que partie remise et qu'ils reviendraient
le dimanche matin».
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Posté Le : 26/02/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com