Algérie


Le retour en force de Sidi Saïd La commission exécutive nationale (CEN) de l’UGTA se réunira mercredi prochain à la Maison du Peuple, siège de la Centrale syndicale. Cette réunion, prévue lors du 11e congrès, aura pour ordre du jour la désignation des secrétaires nationaux, au nombre de treize. Malgré les tractations entre les différents courants qui composent et animent l’UGTA, il va de soi que c’est Abdelmadjid Sidi Saïd qui aura le dernier mot à l’issue d’arbitrages délicats sur la liste des personnes appelées à l’assister dans ses missions. En effet, le secrétaire général reconduit récemment est plus fort que jamais. D’abord par le retour à la légitimité de toutes les instances de l’Union, lesquelles étaient en fin de mandat depuis près de deux ans, sans qu’il n’y ait de régularisation de la situation organique au sein des unions de wilaya, des fédérations ou de la Centrale. Ensuite, parce que sa réélection, appuyée et soutenue par les plus hauts responsables du pays, le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem notamment qui voit en lui un interlocuteur privilégié, sera de nature à lui permettre de dépasser les clivages entre les courants internes de l’UGTA. L’on pense à la lutte permanente pour la prise en main de l’appareil entre le FLN et le RND, mais aussi entre certaines formations d’extrême gauche, comme le PT ou le PST, dont les militants sont en nombre au niveau de la base locale. Autre fait qui renforce la position de Sidi Saïd, mais cette fois dans le domaine des grands dossiers du monde du travail: avec le retour à la légitimité, c’est un argument en moins entre les mains des syndicats autonomes qui n’ont eu de cesse de trouver, là, une raison pour intensifier leur pression sur le gouvernement. A l’heure de la convergence entre l’intersyndicale et la coordination syndicale de la Fonction publique, le retour en force du SG de l’UGTA tombe plutôt bien, aussi bien pour lui que pour son organisation. Enfin, les attaques personnelles dont il a fait l’objet, s’agissant notamment de son passage en tant que témoin dans l’affaire de la caisse principale de Khalifa Bank, devraient s’arrêter net à ce titre puisque sa reconduction vaut, quelque part, une démonstration de la netteté de sa situation judiciaire et civique. C’est donc cet homme, qui dirige l’UGTA depuis la disparition de Abdelhak Benhamouda dont il fut le proche collaborateur, qui sera appelé, ce mercredi, à trancher sur les travaux de la CEN. Rappelons que cet organe, instance suprême entre deux congrès, réunit pas moins de 281 membres (100 de plus que le mandat précédent) et aura à statuer sur l’adoption ou non du nouvel article 47 à introduire dans les statuts de l’UGTA. L’enjeu n’est pas des moindres car il sera question d’adjoindre à Sidi Saïd un secrétaire général-adjoint. Les bruits de coulisses avancent déjà un candidat potentiel en la personne du très actif Salah Djenouhat (RND) qui a démontré, à partir de son siège de secrétaire chargé de l’organique, toute l’influence qu’il conservait sur l’appareil UGTA. Amine B.


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